A Paris pour discuter avec des industriels français sur les ressources minières du Sénégal, le ministre de l’Energie, du Pétrole et des Mines n’a pas mâché ses mots quant à la vente des ressources sénégalaises.
Selon Birame Souleye DIOP, le Sénégal ne va juste pas vendre ses ressources à la France pour des relations séculaires. Au contraire, indique-t-il, «si mon intérêt est en Arabie Saoudite, j’irai méchamment le chercher là-bas. Je ne vais pas me limiter en Europe, il faut tirer les bénéfices partout dans le monde ». Car, pour le ministre, il est inadmissible de continuer à faire une fixette sur un pays au moment où le Sénégal ne connaît même pas le cadastre minier de son pays. A l’en croire, «la France connaît mieux le cadastre minier du Sénégal que le Sénégal ».
«Tant qu’on ne prend pas la décision de transformer on ne fait pas de transfert de compétence. (…) Ils ont les données encore et ils ne les ont pas partagées avec moi. De quelle générosité parle-t-on ? La transformation aussi ça suppose aussi savoir ce qu’il y a dans son sous-sol. A partir du moment où c’est l’Etat qui est souverain sur un certain nombre de ressources naturelles et c’est lui qui peut aussi causer des problèmes aux entreprises après avoir dit ‘non, on ne va pas renégocier’, viennent à la table des négociations et on renégocie », lance-t-il sur les ondes de la RFI.
Pour lui, les pays africains producteurs de minerai doivent faire de sorte de connaître leurs ressources du sous-sol et les transformer sur place afin d’en avoir la priorité.
« SOURCE : WALF »