Né en 1933 à Kayel, Serigne Mountakha Mbacké est le fils de Serigne Bassirou Mbacké et de Sokhna Binetou Diakhaté qui est issue de la famille maraboutique de Mbakole. Il a toujours été aux côtés de son père durant son jeune âge, avant d’être confié à Serigne Mor Mbaye Cissé à Diourbel où il maîtrisa très tôt le Saint Coran. Par ailleurs il eut à fréquenter d’autres daaras comme celui de Serigne Modou Dême. Son Érudition dans le domaine des sciences religieuses et islamiques fut effectuée auprès de son père et de son frère aîné Serigne Moustapha Bassirou.
Serigne Mountakha Mbacké est longtemps resté dans l’ombre des grands maîtres de la communauté mouride, du fait de son dévouement à leur service et de son engagement en tant que disciple qui se manifeste par son attachement respect au ndigueul.
Ainsi il fut le bras droit de son frère aîné feu Serigne Moustapha Bassirou Mbacké son prédécesseur au Khalifat de Darou Miname, qui lui vouait une grande confiance. Ce dernier lui confia d’importantes tâches et l’envoyait de temps en temps dans les villages fondés par son père, Serigne Bassirou Mbacké, pour rénovations et autres tâches.
Serigne Mountakha Mbacké devint le Khalife de Darou Miname après la disparition de son frère ainé le 30 Août 2007. Mais bien avant cela, Serigne Saliou Mbacké lui avait confié un certain nombre de missions, dont s’occupait Serigne Mourtada Mbacké ibn Cheikhoul Khadim, avant son rappel à Dieu. Serigne Mountakha Mbacké était subséquemment chargé de diriger les prières de Korité et de Tabaski, dans la ville sainte de Touba, en plus des prières mortuaires des dignitaires mourides, entre autres.
C’est en 2007, après le rappel à Dieu de Serigne Moustapha Bassirou, que Serigne Saliou Mbacké décida de l’alléger de quelques charges et le laissa s’installer à Diourbel, fief qui fut attribué à la famille de Serigne Bassirou, au même titre que Porokhane, la ville de Mame Diarra Bousso, mère de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur du Mouridisme. C’est à partir de ce moment qu’il a commencé à assurer l’imamat des prières de Korité et de Tabaski à Diourbel, et également l’égide de la lecture du Saint Coran durant tout le mois béni du Ramadan et du récital du Foulkoul Mash-houne sur l’esplanade de la mosquée de Ndiarème.
Ces responsabilités n’ont pas empêché Serigne Mountakha d’être l’un des plus grands «Dieuwrigne» de Serigne Saliou Mbacké jusqu’à son rappel à Dieu le 28 décembre 2007.
Après la disparition de Serigne Saliou Mbacké, sa détermination à servir Serigne Touba à travers ses Khalifes ne faiblit pas. C’est ainsi que, lors de son allégeance au Nouveau Khalife feu Serigne Bara Mbacké Falillou, il lui remit le montant de 100 millions de francs en guise d’adiya tout en continuant à s’acquitter des charges que lui avait confiait Serigne Saliou.
Il continua dans cette lancé et devint, par la suite, le « Dieuwrigne » de Cheikh Sidy Moukhtar après la disparition de Serigne Bara Falillou.
Sa relation avec le septième khalif de Cheikh Ahmadou Bamba fut sans précédent. En effet il représentait le Khalife lors des grandes cérémonies mourides et supervisait la majeure partie de ses travaux entre autres.
Par ailleurs Serigne Mountakha entretient d’excellentes relations avec les familles de Touba et de toutes les autres confréries de Sénégal.En réalité, Serigne Mountakha Mbacké incarne les valeurs fondamentales du mouridisme par excellence. Il a su revitaliser les valeurs du mouridisme à travers ses prêches sur la politesse légale, sur le comportement à adopter par les disciples mais également les journées dédiées au Khassaïdes de Serigne Touba qu’il préside. Toute sa vie est vouée au service de Cheikh Ahmadou Bamba.
Après le rappel à Dieu de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, le 10 Janvier 2018, Serigne Mountakha Mbacké est devenu le huitième Khalif général des mourides.
Que le Seigneur Tout-Puissant lui accorde longévité et lui donne la force de parachever les travaux entrepris par Cheikh Sidy Mokhtar, de réaliser les ambitions de son père Serigne Bassirou Mbacké au sein du Mouridisme et également d’entreprendre ses propres travaux par la grâce de Cheikh Ahmadou Bamba