
Le 19 mars 2025, un tournant diplomatique majeur s’est dessiné dans la crise entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, avec la signature d’un cessez-le-feu médié par l’Émir du Qatar, Tamim ben Hamad al-Thani. Mais derrière cet accord, c’est un homme discret, Karim Meïssa Wade, qui a joué un rôle clé. Conseiller auprès des présidents Paul Kagame et Félix Tshisekedi, Wade a su utiliser ses relations personnelles et son influence au sein du Fonds Souverain Qatari pour rapprocher les positions des deux leaders, qui se regardaient en chiens de faïence.
Ce cessez-le-feu intervient après des mois de tensions, exacerbées par l’accusation de Kinshasa selon laquelle le Rwanda soutiendrait le groupe armé M23, responsable de violents affrontements dans l’Est de la RDC. Une crise diplomatique qui semblait s’enliser dans l’impasse. Pourtant, Karim Wade, grâce à sa position unique et son accès direct aux deux présidents, a facilité les discussions qui ont permis de poser les bases d’une paix durable.
Sa mission discrète l’a conduit à voyager entre Kigali et Kinshasa, où il a joué un rôle de médiateur, désamorçant les tensions et ouvrant la voie à un dialogue direct entre Kagame et Tshisekedi. Ses liens étroits avec l’Émir du Qatar, ainsi que son poste stratégique au sein d’un fonds souverain qatari, lui ont conféré un poids diplomatique qui a permis de surmonter les obstacles jusqu’alors insurmontables.
Bien que le cessez-le-feu signé à Doha reste fragile, cet accord constitue une étape importante pour la région des Grands Lacs, qui a été en proie à des négociations infructueuses depuis plusieurs semaines. Alors que le groupe armé M23 avait suspendu sa participation aux négociations en Angola, l’issue de ces discussions est désormais entre les mains des chefs d’État rwandais et congolais. Le processus entamé à Doha pourrait bien être le premier pas vers une résolution définitive de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
L’implication de Karim Wade, jusque-là relativement ignorée du grand public, pourrait bien être un facteur décisif dans l’instauration d’une paix durable dans cette région tourmentée.