10 ans de réclusion criminelle. C’est la peine que le parquet a requis ce mardi 18 mars 2025 contre la dame W. Kama dite Amy. L’accusée, domestique au moment de son interpellation, est accusée d’abus sexuel sur la fillette de 9 ans de sa patronne..
Viol, pédophilie, acte contre-nature, corruption de mineur et facilité d’accès à un mineur à des sites pornographiques. Ce sont les faits pour lesquels la domestique W. Kama dite Amy a comparu ce mardi 18 mars 2025 devant la chambre criminelle de Dakar.
Elle est attraite en justice par sa patronne qui lui reproche d’abus sexuel sur sa fille de 9 ans.
La mère de la victime a été informée par l’administration de l’école de sa fille. Ayant constaté que l’élève avait changé, les responsables l’avaient interpellée. Ainsi, la potache leur a confiés que la domestique avec qui elle dormait, la doigtait et lui faisait regarder des films pornographiques. Elle avait également soutenu que Amy la mettait en relation avec des garçons pour des rapports sexuels.
Neuf vidéos pornographiques
Des accusations que la domestique a réfutées à la barre. Elle a indiqué que la victime dormait toujours avec sa mère, sauf lorsque son mari venait à la maison. Et cela dit-elle, a duré un mois avant son arrestation.
Toujours, pour se défendre, elle a laissé entendre que son ex-patronne a commencé à lui chercher des noises lorsqu’elle l’a informé de sa décision d’arrêter le travail au mois d’avril.
Cependant l’accusée a été confondue par l’exploitation de son téléphone. Selon l’accusation, neuf vidéos pornographiques et des sites y ont été trouvés. A l’enquête, elle a reconnu que c’est à cause d’elle que la petite a eu accès aux sites tout en précisant qu’elle visionnait les vidéos pendant que cette dernière dormait. W. Kama a rejeté ces aveux en soutenant que les images ont été enregistrées par sa collègue domestique.
Ces dénégations n’ont pas convaincu Me Alioune Badara Fall, conseil de la partie civile. Il a souligné que sa cliente n’avait aucune dent contre l’accusée qu’elle a « nourrie, blanchie et bien payée ». Il a réclamé le franc symbolique en soulignant que la partie civile ne cherche pas à battre monnaie.
Le parquet a relevé que même si le certificat médical parle « d’hymen béante », il ne renseigne aucun acte de pénétration sexuelle. Il a demandé que la domestique soit acquittée au bénéfice du doute pour le viol et l’acte contre-nature. En revanche, il a requis 10 ans de réclusion criminelle pour les autres infractions.
La défense a plaidé l’acquittement. Elle accuse la victime d’avoir une sexualité précoce.
Le jugement sera rendu le 15 avril 2025.