Moustapha Diop, député-maire de Louga, sort du silence face aux accusations de Tabaski Ngom, inspectrice du Trésor, et se défend avec vigueur. Prêt à se soumettre à la justice, il s’interroge sur la procédure enclenchée pour la levée de son immunité parlementaire.
Dans un entretien exclusif accordé à L’Observateur, il livre les coulisses de son audition par la commission ad hoc de l’Assemblée nationale.« Je suis prêt à répondre sans immunité »Loin de se sentir acculé, le député-maire de Louga affiche une confiance inébranlable. Il se dit prêt à affronter la justice sans se retrancher derrière son immunité parlementaire. « Je n’ai rien à me reprocher », martèle-t-il.Un face-à-face sans ambiguïtéAccusé d’un prêt non remboursé, Moustapha Diop rappelle qu’il devait initialement être entendu comme simple témoin.
« On m’a affirmé que je serais entendu à titre de témoin. Alors pourquoi veut-on lever mon immunité ? Je suis disponible pour répondre aux convocations de la justice », affirme-t-il avec sérénité.Lors de son audition par la commission ad hoc, il est arrivé seul, sans avocat ni accompagnant, dès 14h30, bien avant l’heure officielle du début des échanges à 15 heures. « J’étais là, prêt à répondre à toutes les questions. Je n’ai pas besoin de me cacher derrière des artifices de défense », insiste-t-il.
Alors que la commission lui proposait d’accéder au rapport détaillé de la séance pour préparer sa défense, il a décliné l’offre avec fermeté. « Je n’ai pas besoin de défense. Vous m’avez convoqué, je suis venu. Je veux prouver que je suis blanc comme neige. »Un flou sur les montants avancésUn élément du rapport de la commission a toutefois interpellé Moustapha Diop. Selon lui, la somme en jeu aurait été réduite dans le document officiel.
« On parlait initialement de 700 millions de FCFA. Dans le rapport, il est mentionné 300 millions seulement. J’ai demandé des preuves et on m’a répondu qu’elle (Tabaski Ngom) aurait déclaré que je l’avais maraboutée ! C’est ridicule », lâche-t-il, dubitatif.