
Le ministère de l’Environnement et de la Transition écologique, en collaboration avec l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), a signé une déclaration conjointe ce mardi à Dakar, visant à renforcer la lutte contre la fraude et la corruption dans le secteur de l’environnement. Cet accord a été signé par Daouda Ngom, ministre chargé de l’Environnement, et Serigne Bassirou Guèye, président de l’OFNAC, en présence de leurs équipes et des représentants de la GIZ, l’agence allemande de coopération internationale.
Cette initiative fait suite à un atelier organisé en janvier dernier pour identifier les vulnérabilités à la corruption dans les services publics en charge de l’environnement. L’atelier s’inscrit dans le cadre de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption. Les deux institutions se sont engagées à travailler ensemble pour la prévention et la lutte contre ce fléau dans le secteur.
Dans le cadre de cette nouvelle collaboration, un comité de suivi a été créé pour assurer la mise en œuvre des mesures proposées lors de l’atelier. Parmi les actions envisagées, l’élaboration d’un manuel de procédures administratives, financières et comptables figure en bonne place. Il est également prévu de renforcer les capacités de contrôle des services du ministère, de réglementer le marché du carbone et de promouvoir le contrôle citoyen dans le secteur environnemental.
La déclaration conjointe prévoit aussi la dématérialisation des procédures liées à la délivrance de permis de coupe des produits forestiers et des cartes professionnelles pour les exploitants forestiers, ainsi que la finalisation des mécanismes de financement du contrôle des plans de gestion environnementale et sociale. De plus, les autorités souhaitent accélérer l’adoption du projet de loi sur le littoral et mettre à jour le registre spécial des établissements classés.
Lors de la signature, le ministre Daouda Ngom a exhorté les agents de son département à s’engager activement contre la corruption et à promouvoir la transparence dans leurs actions. « C’est avec nos valeurs que nous devons combattre la corruption et préserver nos relations avec le public », a-t-il déclaré.
Serigne Bassirou Guèye, pour sa part, a souligné que cette collaboration marque un tournant pour une gestion plus transparente des ressources naturelles du pays. « Lutter contre la corruption dans le secteur de l’environnement, c’est aussi protéger nos forêts, nos parcs zoologiques et nos terres », a-t-il conclu.
Cette déclaration conjointe représente un pas important vers une gouvernance plus responsable et transparente dans la gestion des ressources environnementales du Sénégal.