Deux cas de viol suivi de grossesse défraient la chronique à Joal. Le premier concerne une jeune fille de 13 ans, identifiée comme R. D, qui a été victime d’un viol ayant entraîné une détresse considérable pour elle et sa famille. Cette situation a mobilisé les services de la Protection de l’enfance et la Direction de l’équité et de l’égalité du genre, dirigée par Mme Astou Diouf Guèye.
Selon elle, la victime, qui devrait être sur les bancs de l’école, a reçu un soutien psychologique, matériel et financier. «Nous avons mis en place un accompagnement multiforme, y compris des denrées alimentaires et un suivi psychologique. La jeune fille souhaite poursuivre ses études et aspire à devenir sage-femme. Nous l’aiderons à concrétiser cette ambition», a-t-elle déclaré.
Le père de R. D, ancien chauffeur, a perdu son emploi alors qu’il accompagnait sa fille pour des soins médicaux. Cette précarité a également été prise en charge grâce à une aide financière supplémentaire pour alléger les charges de la famille.
Lors de sa visite à Joal, la délégation a été informée d’un deuxième cas de viol impliquant une jeune fille de 19 ans souffrant de déficience mentale. Résidant dans le quartier Tilène (actuel quartier Teranga), elle est également suivie par les services de santé et a reçu un soutien similaire à celui apporté à la première famille.
Face à cette situation, Mme Guèye a souligné l’importance d’une réponse multisectorielle pour ces cas de viol : «La lutte contre les violences basées sur le genre nécessite la collaboration entre la santé, la justice, la famille et d’autres secteurs. Ces deux familles sont maintenant inscrites dans un suivi soutenu pour les aider à surmonter ces épreuves.» D’où l’appel à la vigilance et à la mobilisation communautaire.
A l’en croire, ces tragédies mettent en lumière la vulnérabilité des enfants et des jeunes femmes face aux violences sexuelles, particulièrement dans les familles démunies. Mme Guèye a réitéré l’importance de la vigilance des familles et des communautés. «Les familles sont les acteurs de première ligne pour protéger les enfants. En cas de violences, il est crucial d’appeler la ligne d’assistance 116, gratuite et disponible 24h/24», dit-elle.
Face à cette problématique, elle soutient qu’un engagement collectif est nécessaire. Ces événements soulignent l’urgence d’intensifier les efforts pour prévenir les violences basées sur le genre. Les autorités sénégalaises, en collaboration avec les communautés locales, doivent continuer à sensibiliser, accompagner les victimes et leurs familles, et renforcer les dispositifs de protection pour garantir la sécurité et le bien-être des enfants et des femmes.