Donald Trump nourrirait-il une nostalgie malsaine pour la discipline implacable des officiers allemands du Troisième Reich ? Le prestigieux magazine américain The Atlantic vient de publier une nouvelle révélation sur un épisode immodéré de son mandat. « J’aurais aimé avoir les généraux qu’Hitler avait« , aurait lancé Donald Trump dans l’intimité feutrée du Bureau ovale rapportent plusieurs collaborateurs de l’époque, dont son chef chabinet de l’époque, John Kelly.
Une déclaration choc, émanant d’un président (en fonction à l’époque) manifestement peu enclin à reconnaître la subtile différence entre l’allégeance aux hommes et celle aux principes. Aux États-Unis, le serment des militaires est prêté à la Constitution, pas à l’homme de pouvoir.
Et l’affaire Vanessa Guillén
Ce n’est pas la première fois que Trump exprime son admiration pour les méthodes de coercition des régimes autoritaires. L’anecdote rapportée dans l’ouvrage The Divider, ne laisse aucun doute : « Pourquoi ne pouvez-vous pas être comme les généraux allemands ? » aurait-il lancé à John Kelly, son chef de cabinet. Kelly, imperturbable, rétorqua qu’il ne devait pas parler des officiers d’Hitler, ces hommes que le poids de leur conscience a souvent poussés à la rébellion contre le Führer.
Au-delà de ses propos dérangeants sur la loyauté, une autre histoire, relatée par The Atlantic, dessine un portrait encore plus sombre de l’ancien président. En avril 2020, la jeune soldate Vanessa Guillén, 20 ans, est brutalement assassinée et démembrée dans un sordide incident à Fort Hood.
Trump, dans une mise en scène millimétrée, reçoit la famille éplorée à la Maison-Blanche, promettant, avec cette générosité théâtrale qui le caractérise, de couvrir tous les frais funéraires. Pourtant, quelques mois plus tard, apprenant que cela avait coûté 60.000 dollars, il se serait indigné : « Ça ne coûte pas 60.000 dollars d’enterrer un putain de Mexicain« , avant d’ordonner de ne pas régler la facture.