Au soir de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations en 2019, l’une des images qui avaient marqué le monde du football, c’est celle montrant Aliou Cissé, entouré de ses joueurs, sur fond d’échanges sur le beau parcours qu’ils venaient de boucler.
Auréolé de la médaille de vice-champion d’Afrique, Aliou Cissé s’était montré fier des performances de ses poulains. Et la suite des événements lui aura donné raison, avec notamment le bel accueil populaire que le peuple sénégalais avait réservé à la bande à Sadio Mané.
Aujourd’hui, avec ce sacre continental, deux ans après le rêve brisé du Caire, on peut dire que le coach Cissé a de la Baraka. Et c’est parce qu’il a d’abord réussi une prouesse inouïe : celle de se qualifier à deux finales d’affilée à la Can. L’équipe de football du Sénégal n’a jamais connu une telle performance. Et la deuxième qualification aura été la bonne.
Mais, bien avant ce sacre historique, le natif de la florissante région de la Casamance n’a pratiquement pas eu à rougir de ses statistiques sur le banc des «Lions». Et pour cause, Aliou Cissé -qui, il faut le reconnaître, n’a pas le génie des grands entraineurs – aura enregistré 48 victoires (38 officiels) pour 74 matchs disputés, 8 défaites et 18 matchs nuls.
Mieux, depuis six ans qu’il s’évertue à poser sa patte au sein de la tanière, le capitaine de la fameuse «Génération 2002» a vu la chance lui sourire à chaque fois que son fauteuil de sélectionneur national «vacille». Et Dieu sait qu’il aura essuyé nombre de critiques. Et pourtant, pendant toutes ces années, le Sénégal n’est jamais sorti du podium au classement Fifa.
Par ailleurs, un observateur averti de la vie publique sénégalaise et non moins manitou de la presse, feu Sidy Lamine Niass, lui avait prédit un succès éclatant dans le futur à la tête de l’équipe nationale…
Aujourd’hui, 20 ans après la cruelle défaite de 2002 qu’il avait vécue au Mali, Aliou Cissé a pris sa revanche : celle de s’offrir une première étoile floquée sur le maillot national.