Pour finaliser le processus d’actualisation de la politique industrielle du Sénégal, le ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries a invité le comité de pilotage à une réunion de validation du projet de politique et de stratégie d’industrialisation du Sénégal ce lundi 14 juin 2021. Le montant total des investissements nécessaires à l’opérationnalisation du plan stratégique de 2021-2025 s’élève à près de 14 958 milliards CFA selon le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries, Moustapha Diop.
En application de la directive présidentielle issue du Conseil des ministres du 25 janvier 2017, le ministère du Développement Industriel et des Petites et Moyennes Industries (MDPMI), avait lancé le processus d’actualisation de la politique industrielle du Sénégal depuis le 04 février 2020. Un exercice menait grâce à l’appui financier de la Banque Africaine de Développement (BAD) à travers le fond d’Appui du Secteur Privé Africain (Fapa). Le processus d’actualisation a été mené de façon participative et inclusive avec l’accompagnement du cabinet d’étude Dalberg (cabinet de conseil en stratégie dédié au développement et à l’innovation) commis par la BAD à cet effet. À cet effet plusieurs rencontres de consultations ont été menées avec l’ensemble des acteurs du secteur public et privé ainsi qu’avec des acteurs économiques de toutes les régions du Sénégal.
Après la réalisation du rapport, sur l’état des lieux du secteur industriel validé par le comité de pilotage, le cabinet d’études Dalberg a soumis un document de projet de politique et de stratégie d’industrialisation du Sénégal avec un plan d’action prioritaire 2021-2025. L’objectif principal de la réunion est de partager et de valider le projet de politique industrielle du Sénégal, qui constitue un plan d’action prioritaire. Les résultats attendus sont, l’appropriation du projet par le Comité de pilotage et des partenaires pour qu’il puisse être soumis au président de la République Macky sall.
« La politique et la stratégie d’industrialisation du Sénégal et la transformation structurelle de l’économie avec à terme une industrie compétitive portée par un secteur privé fort contribuant au développement inclusive et durable pour un Sénégal émergent à l’horizon 2035 est très important pour le Sénégal », affirme Moustapha Diop. Le développement industriel permettra selon le ministre du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries d’assurer une contribution de biens, de favoriser la compétitivité des industries, les investissements et le marché des imports et exportation en boostant l’économie du pays.
L’approche systématique réalisée par le ministère du Développement industriel et des Petites et Moyennes industries constituera une substitution aux importations dans les secteurs alimentaires et pharmaceutiques, la promotion des exportations, la valorisation des ressources minérales et des hydrocarbures ainsi que le développement des industries créatives a fort potentiel Industrie 4.0 ou industrie du futur qui correspond à une nouvelle façon d’organiser les moyens de production. Dans le cadre juridique et technique, des réformes en profondeur seront réalisées selon le Moustapha Diop comme l’amélioration de l’environnement des affaires le renforcement des capacités techniques, technologiques et commerciales des unités industrielles. Le développement des infrastructures avec la facilitation de l’accès au financement de l’investissement privée.
Le montant total des investissements nécessaires à l’opérationnalisation du plan stratégique de 2021-2025 s’élève après de 14 958 milliards CFA dont 11 119 milliards (74 %) sont prévus dans le Plan d’actions prioritaires ajusté (PAP 2A), pour la relance de l’économie est initié par le chef de l’Etat dans un contexte post-Covid19, avec de nouvelles priorités. Le financement additionnel recherché est de 3 839 milliards Fcfa. La contribution attendue du secteur privé d’industrialisation du Sénégal 2021-2025 est estimée à 9 127 milliards, soit 61 % du financement total, par ailleurs, la contrepartie du secteur public s’élève à 5 851 milliards de francs CFA soit 39 % du montant total. Le potentiel de création d’emplois d’industrialisation est estimé entre 32 000 et 35 000 emplois par an.