Greenpeace Afrique salue la publication du rapport intitulé « Suivre le Poisson« . Cette étude, menée par Partner Africa, met en lumière les impacts positifs et négatifs, réels et potentiels, de l’industrie de la farine et de l’huile de poisson sur les différents acteurs de la chaîne de valeur des petits poissons pélagiques en Mauritanie et au Sénégal, indique un communiqué lu par la rédaction de DirectActu.
Principales conclusions du rapport
L’étude visait à fournir une vue d’ensemble des impacts réels et éventuels sur les métiers des différents détenteurs de droits dans la chaîne de valeur des petits poissons pélagiques. Voici quelques-unes des principales conclusions de l’étude :
* Impact positif sur les moyens de subsistance et le droit au travail : L’industrie de transformation artisanale des petits poissons pélagiques peut avoir un impact positif sur les droits de l’homme des populations locales. Elle a créé un nombre important d’emplois directs et indirects (formels et informels) tout au long de la chaîne de valeur, stimulant diverses activités économiques connexes pour les populations et les communautés côtières.
* Le droit à la sécurité alimentaire : Lorsque les petits pélagiques sont transformés par des entreprises artisanales (femmes transformatrices) et vendus sur les marchés locaux, ils constituent une riche source de protéines pour la population locale. Cela contribue au droit à la sécurité alimentaire, en garantissant l’accès à des aliments nutritifs.
Cependant, il est essentiel de noter que l’expansion rapide de l’industrie de la farine et de l’huile de poisson menace les métiers de ces femmes transformatrices, mais soulève également des inquiétudes quant à son impact négatif sur les écosystèmes marins, la surpêche et les conflits potentiels avec les pêcheurs artisanaux qui dépendent de ces petits poissons pélagiques pour leur subsistance.
‘’Ce rapport souligne l’importance d’une gouvernance transparente et responsable des pêcheries de petits pélagiques et la nécessité de stopper l’expansion, voir de réduire les usines de farine et d’huile de poisson au Sénégal et en Mauritanie afin de garantir la protection des écosystèmes marins et des droits des communautés locales à la protection de leurs emplois.
Greenpeace Afrique a toujours soutenu que les métiers des communautés de pêcheurs, plus particulièrement des femmes transformatrices, devraient être protégés contre cette industrie destructrice de la farine de poisson afin d’éviter l’épuisement des stocks de poissons pouvant entraîner les communautés ouest africaine dans une insécurité alimentaire et une situation environnementale dommageable.’’ a déclaré Abdoulaye Ndiaye, chargé de campagne océans de Greenpeace Afrique.