Les responsables du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged) ont informé les récupérateurs de Mbeubeuss de leur déguerpissement, ce 23 janvier, d’un des sites de la décharge. Mais ces derniers ont opposé un refus catégorique, informe » Le soleil digital ».
Ce 23 janvier, des récupérateurs de Mbeubeuss sont sommés de déguerpir l’un des sites situés dans la décharge. Lequel doit abriter un centre de tri et de compostage pour mieux traiter les déchets solides. Mais ceux qui occupent l’endroit ont rejeté cette décision du Projet de promotion de la gestion intégrée et de l’économie des déchets solides au Sénégal (Promoged) et alerté l’État du Sénégal.
Dans une déclaration de presse, ils ont dénoncé le fait que les responsables du Promoged veulent les chasser de cet endroit qu’ils occupent depuis près de trois décennies. Selon Abdou Dieng, récupérateur et membre de l’association « Bokku Jom », ce site de 114 hectares comporte plus de 3 000 places et reçoit des milliers de travailleurs. À l’en croire, si les responsables du Promoged les obligent à quitter cet espace, cela aura un impact négatif sur leurs revenus. De ce fait, ils appellent les autorités à privilégier le dialogue et la concertation.
« Nous travaillons sur ce site depuis plus de 20 ans et nous refusons de céder face à la pression. Nous n’acceptons pas cette forfaiture », a déclaré M. Dieng. Pour lui, la seule option, c’est de discuter. Ce qui peut aboutir à des dédommagements avant leur déguerpissement. Alassane Diagne, membre fondateur du Mouvement des récupérateurs et des recycleurs de Mbeubeuss a abondé dans le même sens. Selon lui, le nouveau site qui leur est proposé au sein de la décharge de Mbeubeuss ne peut pas prendre en charge tous les travailleurs.
« Personnellement j’emploie 46 personnes et avec le nouveau site, j’aurais du mal à les garder tous, car l’espace est étroit et les places ne sont pas suffisantes. Les autorités du Promoged doivent mettre en place un cadre de concertation inclusif et participatif avant l’exécution de cette décision », a-t-il préconisé. À cet effet, les récupérateurs ont lancé un appel aux autorités étatiques, notamment au ministre de l’Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l’Aménagement du territoire pour qu’il vienne à leur rescousse.
Ils exhortent les dirigeants du Promoged à venir discuter avec eux pour que des mesures idoines soient prises dans l’intérêt des parties prenantes. Sans cela, d’après eux, ils diront un niet catégorique et resteront déterminés à poursuivre le combat.