Nul n’est prophète chez soi. Cet adage, les descendants de Ceerno Souleymane Baal le connaissent très bien. L’homme est peu connu pour ne pas dire inconnu des Sénégalais. Il est un parmi tant d’autres à l’image de Khaly Amar Fall, fondateur de la première université islamique à Pire au 17ème siècle. Cette année est célébré le 300ème anniversaire de la révolution du Fuuta. Ce moment a été saisi par le Groupe de recherche pour revisiter le patrimoine ô combien richesse en enseignements.
Cernoo Souleymane Baal était un patriote ayant fait ses classes coraniques sous la supervision de sa famille. Il s’est par la suite exilé en Mauritanie pour étudier le Coran. Après son séjour mauritanien, ce féru de savoir est ensuite revenu dans son Bodé natal avant d’en repartir pour mettre le cap sur le Cayor, plus précisément à Pire. Une fois là-bas, il a essayé de parfaire sa maîtrise des textes coraniques au niveau de l’université islamique. Soucieux du bien-être des siens, il commence à enseigner le Coran aux enfants.
A cette époque, le Fuuta était pris entre la «barbarie des Denyankés et l’occupation des Maures» qui avaient une mainmise sur la population. Ce qui nécessitait pour Ceerno Souleymane Baal un réel besoin de changement de régime. Il lance alors un appel à tous les étudiants pour combattre la pratique des «Denyankés» et l’occupation des Maures.