Bien qu’elle représente 2 fois et demie l’engagement de 100 milliards $ par an sur la période 2020-2025 pris par les pays riches, l’enveloppe proposée à la COP29 est très en deçà des attentes des pays en développement qui subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique.
Le groupe des négociateurs africains à la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP29) a qualifié vendredi 22 novembre d’« inacceptable » la proposition fixant à 250 milliards USD par an la contribution des pays développés aux financements climatiques pour les pays en développement d’ici 2035.
« L’objectif proposé de mobiliser 250 milliards USD par an d’ici 2035 est totalement inacceptable et inadapté pour mettre en œuvre l’accord de Paris » a déclaré au nom du groupe le négociateur kényan, Ali Mohamed, ajoutant que « 250 milliards entraîneront des pertes humaines inacceptables en Afrique et dans le monde et mettront en péril l’avenir de notre monde ».
De son côté, l’Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS) a dénoncé un « mépris » pour leurs « peuples vulnérables ». « Nous en appelons à la conscience morale de ceux qui affirment être nos partenaires pour qu’ils soient de notre côté, nous tendent la main et ne nous abandonnent pas » a souligné ce groupe d’îles du Pacifique, des Caraïbes et d’Afrique.
Ainsi, bien que représentant 2 fois et demie l’engagement actuel de 100 milliards USD par an sur la période 2020-2025, la proposition de 250 milliards USD faite par la présidence de la COP29 au dernier jour des discussions est très en deçà des aspirations des pays en développement, qui ont demandé ces derniers jours aux pays riches de mobiliser entre 600 et 1300 milliards USD par an pour les aider à lutter contre le dérèglement climatique.
En l’absence d’un accord sur le montant des financements climatiques à destination des pays en développement, la COP29 est officiellement entrée en prolongations.