La dette accumulée par l’État sénégalais à l’égard des entreprises du secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) dépasse les 300 milliards de francs CFA, a indiqué Oumar Ndir, président du Syndicat des entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics (SPEBTP) lors d’une assemblée générale tenue à Dakar, lundi dernier.
Élu à la présidence du syndicat à cette occasion, Oumar Ndir a précisé que « les majors du BTP sénégalais, à savoir la Compagnie sahélienne d’entreprises (CSE), le Consortium d’entreprises (CDE) et Eiffage, figurent parmi les principaux créanciers de l’État », d’après des propos rapportés par nos confrères de l’APS. Il a ajouté que cette dette, après une période d’apaisement, a fini par « se reconstituer ».
Le président du SPEBTP a plaidé pour un effacement de cette dette, estimant qu’il est essentiel de renforcer le secteur national afin qu’il puisse pleinement contribuer au développement économique du Sénégal.
Le secteur du BTP, employant entre « 500 et 600 000 personnes », constitue, selon lui, une solution centrale au problème du chômage des jeunes. Il a également mis en avant l’importance de soutenir les entreprises locales en matière de « préférence nationale », indiquant que « les entreprises nationales souhaitent qu’une attention plus importante leur soit accordée ».
Enfin, il a rappelé que le secteur du BTP représente « une pierre angulaire de la Vision Sénégal 2050 », notamment dans la réalisation d’infrastructures essentielles telles que des routes, des hôpitaux et des projets énergétiques.