L’intensité des combats ne baisse pas à la frontière libano-israélienne où le Hezbollah et Tsahal s’affrontent depuis le 8 octobre 2023. Les craintes d’une guerre ouverte entre le Hezbollah et Israël, ont poussé le Koweït à demander à ses ressortissants à quitter le Liban « dès que possible ». Des médias israéliens ont de leur côté rapporté que le Canada se préparait à l’évacuation potentielle de 45 000 de ses citoyens du Liban.
Les menaces d’une guerre ouverte entre le Liban et Israël, couronnées par l’annonce de l’approbation, par l’armée israélienne de « plans opérationnels » pour une attaque d’envergure contre le Hezbollah, se traduisent par une nette escalade sur le terrain.
Samedi, l’armée israélienne a attaqué pour la première fois Saïda, la troisième ville du Liban, située à 45 km au sud de Beyrouth. Un drone a tiré deux missiles qui ont provoqué de profonds cratères à l’entrée sud de la ville, et entraîné un mouvement de panique au sein de la population.
Frappes de l’artillerie et de l’aviation
L’aviation israélienne a frappé quelques heures plus tôt une localité dans la plaine orientale de la Békaa, une région éloignée du front. Une voiture a été touchée de plein fouet par un missile air-sol, provoquant la mort de deux personnes, dont un responsable militaire de la branche libanaise des Frères musulmans, qui coopère étroitement avec le Hamas.
Les échanges de tirs transfrontaliers se sont par ailleurs poursuivis sans relâche toute la journée. L’aviation et l’artillerie israéliennes ont mené des frappes contre une quinzaine de régions et localités libanaises.
Le Hezbollah a de son côté revendiqué cinq attaques contre des cibles en Galilée ou dans les fermes occupées de Chebaa, revendiquées par le Liban, à l’extrême sud-est du pays.