Rome, qui assure la présidence tournante du G7 en 2024, a annoncé en janvier que le développement de l’Afrique sera un thème central du prochain Sommet de ce forum informel des grands pays industrialisés.
L’Italie envisage d’inviter des dirigeants de plusieurs pays africains au prochain Sommet des sept économies les plus avancées du monde (G7) qu’elle accueillera du 13 au 15 juin 2024, a rapporté Reuters le jeudi 11 avril, citant des sources proches. Selon ces dernières, les dirigeants de l’Egypte, de la Tunisie, de l’Algérie et du Kenya ainsi que des représentants de l’Union africaine (UA) devraient recevoir des invitations.
L’Afrique du Sud, le Brésil et l’Inde devraient également être présents en tant que membres du G20. L’Italie, qui assure la présidence tournante du G7 en 2024, avait annoncé en janvier que le développement de l’Afrique sera un thème central du prochain Sommet de ce forum, au même titre que la lutte contre les dangers présentés par l’intelligence artificielle (IA).
La Première ministre italienne, Giorgia Meloni, a fait du développement du continent africain un élément important de sa politique étrangère depuis sa prise de fonction fin 2022. Lors de la 1ère édition du Sommet Italie/Afrique qui s’est tenu fin janvier 2024 à Rome, elle avait annoncé un programme de « partenariat stratégique » avec les pays africains, doté d’un budget initial de 5,5 milliards d’euros (5,9 milliards $), en vue de « s’attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière » et de transformer l’Italie en hub énergétique entre le continent africain et l’Union européenne (UE).
Ce programme de partenariat dénommé « Plan Mattei », du nom du fondateur du géant énergétique italien ENI, Enrico Mattei, qui dans les années 50 préconisait un vaste plan de développement des pays africains en les aidant à exploiter leurs ressources naturelles.
Le plan dont la durée s’étalera sur 4 ans renouvelables sera structuré selon des domaines d’intervention tels que l’énergie, la promotion des exportations et des investissements, l’éducation et la formation, la santé, la sécurité alimentaire, l’exploitation durable des ressources naturelles, la protection de l’environnement, le renforcement des infrastructures, la prévention de l’immigration irrégulière et la gestion des flux migratoires légaux.
L’objectif est à la fois de sécuriser l’approvisionnement de l’UE en produits énergétiques et d’accélérer le développement des pays africains pour freiner les flux migratoires vers le Vieux Continent.