Après sept mois de tumulte post-coup d’État, le Gabon se prépare à un événement clé : le dialogue national, qui se tiendra du 2 au 30 avril prochain. Annoncé dans un décret publié ce week-end au journal officiel, ce rassemblement revêt une importance capitale pour l’avenir politique, social et économique du pays.
Ce dialogue, prévu pour durer tout le mois d’avril, vise à amorcer une profonde réforme nationale. Son objectif premier sera d’établir un diagnostic approfondi des institutions, de la société et de l’économie gabonaises. Mais au-delà de ce constat, il s’agira également de définir les orientations vers une démocratie renforcée et un État de droit solide, ainsi que de poser les bases fondamentales de l’organisation de l’État et des pouvoirs publics.
Selon les détails révélés dans le décret, le dialogue national accueillera 580 participants, représentant diverses strates de la société gabonaise. Cependant, des interrogations persistent quant à la répartition de ces participants. Chaque parti politique, au nombre de 104, disposera par exemple d’un unique représentant, nommé par le président de la transition, Brice Oligui Nguema.
« Soyons inclusifs jusqu’au bout. Il n’est pas question que le politique et la société civile s’accaparent tout », a déclaré dimanche soir la ministre de la Réforme des institutions, Murielle Minkoué Mintsa, qui est chargée d’organiser cet événement majeur pour l’avenir du Gabon.
Ce dialogue national suscite de grands espoirs mais également des appréhensions, alors que le Gabon cherche à naviguer à travers une période de transition politique délicate. Dans cette atmosphère chargée d’enjeux, le dialogue national émerge comme une opportunité unique de jeter les bases d’un avenir plus stable et prospère pour le pays.