Les 16 candidats sur les 19 retenus par le Conseil constitutionnel pour participer à l’élection présidentielle de 2024 ont décidé de ne pas participer au « nouveau » dialogue proposé par Macky Sall.
Lors d’une conférence de presse ce vendredi 23 février, Boubacar Camara a vivement critiqué la position du chef de l’État sur la date du scrutin.
Il s’est également adressé à la communauté internationale en exprimant leur inquiétude face à la situation politique actuelle au Sénégal.
« Nous savons que vous nous regardez avec beaucoup de compassion et vous ne reconnaissez plus le Sénégal. Aujourd’hui, le Sénégal est en train, avec le Président Macky Sall, de tuer ses propres institutions », a-t-il déclaré.
Toutefois, selon Boubacar Camara, « le Conseil constitutionnel a remis en cause le report unilatéral en cassant le décret. Il a remis en cause le projet de loi qui voulait reporter les élections et qui était assimilé à une prolongation de mandat. » De ce fait, ils demandent « au Président Macky Sall de fixer la date dans les meilleurs délais. »
M. Camara a souligné que le refus du président de fixer une date pour les élections et sa tentative de chercher une complicité pour justifier ce refus nuisent aux institutions du pays.
« Maintenant le Président dit au peuple qu’il refuse et il cherche de la complicité pour acter ce refus, dire que les acteurs ne sont pas d’accord et comme les acteurs ne sont pas d’accord, je remet le dossier au Conseil constitutionnel, et ce Conseil constitutionnel ne doit pas être décrédibilisé, et lorsqu’on décrédibiliser le Conseil, on trouve des prétextes pour casser le processus électoral », pense-t-il.
Les candidats exigent une date avant le 2 avril pour déclencher le processus électoral, refusant ainsi tout dialogue avec le gouvernement.