De nombreuses causes peuvent expliquer une période de jeûne sexuel. Une naissance, des problèmes familiaux ou professionnels ou encore des soucis de santé. Pas d’inquiétude, il est tout à fait possible de reprendre une vie sexuelle satisfaisante. Explications.
« Moins on fait l’amour, moins on a envie de faire l’amour. » Pour une fois, l’adage dit vrai. Si cela ne signifie évidemment pas qu’il faille se forcer pour reprendre goût au sexe, cela explique qu’un couple puisse finir par connaître de longues périodes d’abstinences. Et plus cela se prolonge, plus il peut être difficile de sauter à nouveau le pas le jour où le manque commence à se faire sentir.
Difficile alors de donner une recette toute faite pour renouer avec une sexualité épanouie. Tout dépend si l’absence de rapports sexuels est liée à des douleurs vaginales, à un trouble de l’érection ou de l’éjaculation, à la maladie, au stress du quotidien, à la routine qui s’est installée… Mais une chose est certaine : il faut dans tous les cas enlever la pression qui repose alors sur les épaules des deux partenaires. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas réussir à donner ou à prendre du plaisir … Il y a de quoi ne pas oser faire le premier pas. Ou préférer dire non, même si l’on recommence à renouer avec le désir, de peur de décevoir ou d’être déçus.
La solution ? Cesser de se focaliser sur le coït. Le conseil peut sembler paradoxal quand on souhaite justement reprendre le chemin dudit coït. Il est pourtant essentiel pour décrisper nombre de situations. Tout comme l’orgasme n’est pas « un objectif dont on peut garantir l’obtention mais une divine surprise que l’on glane en chemin », comme le rappelle si joliment le psychologue et sexologue Philippe Arlin dans son livre « Sexuellement incorrect », la pénétration ne doit pas être systématiquement considérée comme l’aboutissement d’un rapport sexuel réussi. Il y a bien d’autres façons de se faire du bien, à condition de ne plus considérer les baisers et les caresses uniquement comme des préliminaires.
Il faut parfois se faire aider
S’habituer à parler sexualité en dehors du lit, où les tensions ont vite fait de se cristalliser. Prendre le temps de (re)partir à la découverte de ses propres zones érogènes puis de celles de son/sa partenaire. S’autoriser à exprimer son désir quand il se manifeste, sans se sentir blessé(e) ou rejeté(e) quand l’autre n’y répond pas. Faire des « câlins gratuits », juste pour le plaisir d’être nus l’un contre l’autre et de redécouvrir le corps de l’autre, comme le conseille Philippe Arlin. Ces pistes peuvent aider à se retrouver. Mais il arrive qu’elles ne suffisent pas. Et il ne faut alors pas hésiter à se faire aider par un sexologue. Pour trouver un thérapeute, on peut en parler avec son généraliste, son gynécologue. Ou encore consulter les annuaires de l’Association Interdisciplinaire post Universitaire de Sexologie et du Syndicat National des Médecins Sexologues.