teur de la Lutte contre la maladie, Dr Babacar Guèye, a insisté sur la nécessité, en pleine riposte contre le Covid-19, de relever le défi de la continuité des services et de la prise en charge des autres pathologies, pour dérouler les activités de la campagne «Octobre rose». «Cela dénote la résilience de notre système de santé pour mener à bien les activités d’ «Octobre rose», une campagne déroulée chaque année en octobre pour lutter contre le cancer du sein», a-t-il confié dans un entretien accordé à l’Aps.
Il a rappelé que les cancers constituent un véritable problème de santé publique, du fait de leur importante morbi-mortalité et des conséquences sociales dramatiques. Au Sénégal, a-t-il informé, la campagne «Octobre rose» va démarrer vendredi prochain au centre de santé de Yeumbeul (banlieue dakaroise), avec la remise officielle d’un appareil de mammographie numérique au district sanitaire.
«Il y aura également des activités de sensibilisation et de dépistage organisées sur toute l’étendue du territoire à travers les régions médicales, les districts sanitaires et les établissements publics de santé», a précisé Dr Babacar Guèye.
Durant la campagne d’ «Octobre rose», signale-t-il, le coût de la mammographie, qui est compris entre 40 000 et 60 000 francs Cfa, sera subventionné pour être ramené à 15 000 francs Cfa, dans l’ensemble des structures sanitaires publiques au profit des femmes éligibles.
Selon le «Globocan 2018», cité par Dr Guèye, l’incidence du cancer au Sénégal était estimée à 10 549 nouveaux cas par an avec une mortalité d’environ 70%, dont 1758 cas de cancer du sein. «En 2019, l’Institut Joliot-Curie de l’hôpital Aristide Le Dantec, structure de référence dans la prise en charge des cancers, a enregistré 1841 cas de cancer avec une prédominance de ceux du sein (636 cas, soit 35%) et du col de l’utérus (355 cas, soit 20%)», a révélé le Dr Babacar Guèye.
D’après le directeur de la Lutte contre la maladie, le retard du diagnostic constitue la principale raison de la lourde mortalité. S’il est découvert à un stade précoce, déclare-t-il, le cancer, particulièrement celui du sein, se soigne. «D’où l’importance de cette campagne du mois d’octobre avec une accentuation des activités de sensibilisation, de détection précoce par l’autopalpation, l’examen sérologique, la mammographie», dit-il.