Le Premier Ministre Amadou Ba a procédé, ce mercredi 27 décembre, au lancement officiel du programme d’activation du Bus rapid transit (Brt). Prévue jusqu’au 13 janvier 2024, cette phase sera marquée par diverses activités importantes et sera clôturée, le 14 janvier 2024, par la cérémonie officielle d’inauguration de plusieurs infrastructures stratégiques.
Selon le Bureau d’information gouvernemental (Big), le BRT reste l’un des projets phares du Plan Sénégal Emergent (PSE). Son financement est estimé à 419 milliards FCFA environ (69 % Etat et partenaires au développement et 31% Secteur privé). Le projet consiste en la réalisation d’une infrastructure BRT sur un linéaire de 18,3 km. Le tracé concerne 02 départements (Guédiawaye et Dakar), 14 communes et 02 mairies de ville situées dans l’agglomération dakaroise.
Avec un parc de 158 bus 100% électriques dont 121 déjà réceptionnés, le BRT marque une étape décisive dans la marche de notre pays vers l’émergence. Il permettra de transporter environ 300 000 passagers par jour, sans pollution, avec internet à bord et dans les meilleures conditions de sécurité, de confort et de régularité. Sa réalisation a généré pas moins de 1000 emplois directs dont 35% au profit des femmes et 50% au niveau des communes traversées.
Le Brt vise à répondre de manière satisfaisante à la forte demande de déplacements dans les meilleures conditions de performance, créer un effet structurant du tissu urbain : renouveau du centre-ville, aménagements urbains, diminuer la congestion routière par un transfert modal de la voiture vers le Brt, poursuivre la politique de développement du réseau de transport collectif et favoriser une connexion optimale et une intermodalité avec la ligne de Train Express Régional (TER).
Une réponse pertinente à la question de la mobilité urbaine
Pour apporter une solution durable à la congestion routière dans la capitale, l’Etat du Sénégal, à travers le Conseil exécutif des Transports urbains de Dakar (CETUD), mise sur le projet de « Bus rapides sur voies réservées », encore appelé « Bus Rapid Transit » (BRT). Selon les études réalisées, ce mode capacitaire qui reliera sur 18,3 km la Préfecture de Guédiawaye à la Gare routière de Petersen, acheminera jusqu’à 300 000 voyageurs par jour.
En effet, la région de Dakar, caractérisée par une forte densité urbaine, regroupe l’essentiel des fonctions administratives, politiques, économiques et culturelles du pays. Avec un taux d’accroissement moyen annuel de la population de près de 3%, ajouté à l’augmentation annuelle du parc automobile à Dakar (environ 10% annuellement), le volume des déplacements, notamment motorisés, sera doublé dans un horizon de vingt (20) ans. C’est dans ce contexte que notre pays, sous le leadership du Président Macky Sall, a décidé de promouvoir les transports publics de masse comme le Brt.
Le projet de ligne pilote de BRT s’inscrit dans une stratégie ambitieuse et globale de mobilité urbaine durable à Dakar. Les temps de parcours entre Guédiawaye et le Centre-ville passeront de 90 à 45 minutes dans des conditions de confort, de sécurité et de régularité substantiellement améliorées. En outre, la proportion de population régionale pouvant accéder au Centre-Ville en moins de 60 minutes augmentera de 12%, passant de 57% à 69%.
Le Brt améliorera également de manière significative l’accessibilité des infrastructures éducatives, sanitaires, etc. L’autre avantage important du BRT reste l’amélioration de la performance territoriale des transports publics, en facilitant notamment l’accès au quartier d’affaires du centre-ville en quelques minutes aux heures de pointe.