Le président Patrice Talon a fait des révélations sur son exil en France en 2012, juste avant l’éclatement de l’affaire tentative d’empoisonnement sur l’ancien président Boni Yayi, dont il a été accusé. C’était au cours de son entretien à la télévision nationale ce samedi 23 décembre.
Le chef de l’État a confié avoir quitté le territoire béninois après avoir appris que des instructions fermes ont été données pour son interpellation. « Il y a eu une conférence de presse d’un certain Maître AGBO le 18 septembre 2012 je crois. Et Maître AGBO aurait dit à cette conférence de presse que le Président YAYI Boni passerait sur les cadavres des béninois pour un troisième mandat ou pour continuer ce qui se fait, que le pays allait très mal et qu’au moment opportun le régime plie ses bagages.
Et le président d’alors a dit ou a compris ou a imaginé que je suis à la base de cette conférence de presse, que c’est moi Patrice TALON qui aurait commandé cette conférence de presse. Le lendemain il était à Abuja, a instruit les services d’Etat, de défense et de sécurité et la justice d’aller me chercher. Quelqu’un parmi ceux qui ont été instruits m’a appelé et m’a dit « Monsieur TALON nous savons que vous êtes de nature casse-cou, téméraire mais cette fois-ci c’est sérieux. Nous avions été instruits pour aller vous chercher par tous les moyens, quittez le pays.
Ne soyez pas suicidaire ». J’ai informé mon épouse et je lui ai dit que moi je ne suis pas un fuyard. Je vais voir ce qui va se passer. Mon épouse m’a dit « Patrice debout hors du pays tu feras le combat mais sous terre non alors tu ne feras pas le con ». Comme je suis parfois quelqu’un d’assez docile quand certaines personnes me parlent, je suis parti. Et puis s’en ai suivi tout ce que vous savez….tentatives de coup d’état, d’assassinat, d’empoisonnement et tout le reste », a déclaré le président Patrice Talon.
Pour rappel, l’affaire a été jugé ici au Bénin et l’actuel Président de la République a bénéficié d’un non-lieu.