La Russie est le premier producteur mondial de diamants en volume. Depuis le début de la guerre russe en Ukraine, l’Union européenne et les pays membres du G7 tentent d’ajouter l’interdiction des diamants russes aux différentes sanctions infligées à Moscou.
Le G7 a annoncé le 6 décembre l’introduction de restrictions sur l’importation de diamants non industriels, extraits, transformés ou produits en Russie à partir du 1er janvier 2024. Cette interdiction sera suivie d’autres restrictions sur l’importation de diamants russes traités dans des pays tiers à compter du 1er mars 2024.
Pour assurer la mise en œuvre de ces restrictions, les pays membres de l’organisation, dont les États-Unis, plus grand marché au monde de consommation des gemmes, vont établir « d’ici le 1er septembre 2024, un mécanisme solide de vérification et de certification des diamants bruts fondé sur la traçabilité au sein du G7 ». L’interdiction des diamants russes s’ajoute aux différentes sanctions mises en place depuis 2022 par le G7 et l’Union européenne pour limiter la capacité de Moscou à financer sa guerre contre l’Ukraine.
Des mois de négociations ont été nécessaires pour parvenir à cet accord, certains pays se montrant réticents, à l’image de la Belgique. Selon Bruxelles, l’interdiction des diamants russes pénaliserait davantage le pays que la Russie qui « pourra toujours vendre ses diamants ailleurs ». Pendant ce temps, la ville belge d’Anvers, première place mondiale pour le négoce des diamants, se trouverait pénalisée. Pour l’organisation qui assure la gestion du négoce dans la ville (Antwerp World Diamond Centre), le chiffre d’affaires serait réduit de 30 %.
Rappelons d’ailleurs que le Kremlin, par la voix du porte-parole Dmitri Peskov, a déjà assuré le mois dernier que la Russie trouverait des « moyens de minimiser les conséquences négatives des sanctions », comme il l’a déjà fait pour le plafonnement du prix du pétrole russe décidé l’année dernière par l’UE et le G7.