Le mouvement Diapal ma Diappe, en collaboration avec l’association des jeunes religieux pour l’éradication de la mendicité, a fait face à la presse pour se prononcer sur la polémique sur le retrait des enfants de la rue. Ces jeunes qui se nomment les « vrais maîtres coraniques » se disent être en phase avec l’Etat et ne se laisseront pas manipuler par un groupuscule qui tente par tous les moyens de faire valoir leurs intérêts personnels.
La question des enfants de la rue a, depuis de nombreuses décennies, alimenté les débats. Il suffit de jeter un regard dans les rues des grandes villes de notre pays pour avoir le cœur meurtri face au spectacle désolant, inhumain, dégradant qu’offrent les enfants trainant dans les rues, en haillons, pieds nus, avec des dermatoses qui témoignent d’un manque criard d’hygiène, de salubrité, de nourriture, etc. Ce qui est, selon les « vrais maîtres coraniques » causé par une quête de pitance, mais d’abord et surtout d’un versement quotidien fixé en moyenne à 500 francs CFA, qu’ils doivent verser à leurs soi disant maîtres coraniques, passent plusieurs heures à errer dans les rues, avec ce que cela comporte comme dangers.
Ainsi, l’Association Diapal Ma diap, fidèle à sa mission et engagée dans la préservation des valeurs religieuses et la défense des groupes vulnérables, particulièrement les enfants, a décidé de prendre la parole pour rappeler que l’lslam est synonyme de propreté, humanité, compassion, solidarité, respect de soi et de son prochain, protection des personnes vulnérables, et donc des enfants.
La rue étant connue pour être un théâtre de divers accidents et incidents, souvent liés à la négligence, à l’insécurité, ou encore à l’insalubrité. Vol, agression, intimidation, injure, bastonnade, rejet, viol, pédophilie, accident, enrôlement dans les bandes armées etc. cette association veut que ces enfants soient protégés face à ces risques auxquels ils sont quotidiennement exposés.
« Nous, les vrais maîtres coraniques ne se laisserons pas manipuler par un
groupuscule qui tente par tous les moyens de faire valoir leurs intérêts personnels », a soutenu Serigne Mboussobé Bousso, porte-parole du jour qui lance un appel à la protection de ces enfants.
« L’enfant qui doit apprendre le Coran doit être dans son école coranique et non dans la rue. C’est pourquoi l’Association Diapal Ma Diappe dénonce l’exploitation économique et les mauvais traitements que subissent quotidiennement les enfants et s’engage aux côtés de l’Etat pour appuyer le Projet « zéro enfant dans la rue », a-t-il indiqué.
Ces « vrais maîtres coraniques » demandent, en effet, le respect de l’Etat de droit et appellent à une action citoyenne et responsable et veiller à contribuer à la restauration des droits des enfants laissés pour compte aux mains de lobbies qui n’ont de soucis que pour leurs propres intéréts.
Selon lui, « La place de l’enfant n’est pas dans la rue et il faut le rappeler, ce n‘est pas à l’enfant de nourrir l’adulte, mais bien le contraire selon les préceptes de l’Islam. Seydina Omar Radiyalahou Ankhou a été à l’origine de la création des daara dans le seul but d’éduquer les enfants et de les préserver de la rue ».
Ils comptent dérouler un plan d’actions national les jours à venir pour sensibiliser sur la question qui, selon eux, doit être une affaire de tous les Sénégalais et non de l’Etat seulement.