Selon un rapport publié vendredi par l’ONU sur l’impact de la crise à Gaza, près de 493 000 femmes et filles palestiniennes ont été déplacées depuis l’attaque du Hamas le 7 octobre et les frappes israéliennes qui ont suivi. Celui-ci s’inquiète qu’une augmentation des violences sexistes couplée à l’insécurité alimentaire fasse des femmes et des filles les premières victimes de ce conflit.
Selon l’ONU Femmes, la guerre entre Israël et le Hamas a déjà entraîné le déplacement de près de 493 000 filles et filles dans l’enclave palestinienne de Gaza. Le rapport publié vendredi 20 octobre pointe également l’explosion du nombre de veuves : quelque 900 femmes seraient devenues chefs de famille en moins de quinze jours. Des chiffres voués à augmenter en l’absence de cessez-le-feu, alerte le rapport.
L’ONU s’alarme des besoins urgents et de la vulnérabilité particulière des femmes à Gaza, dans un territoire où la situation était déjà jugée désastreuse avec le début du conflit. Des vulnérabilités aggravées par le fait que les lois palestiniennes les placent sous la domination d’une autorité masculine. Sans autonomie financière, parfois sans papiers d’identité, elles sont de fait plus exposées aux violences sexistes et à l’insécurité alimentaire. Elles ont aussi plus de risques de se retrouver dans des logements ou des abris temporaires insalubres.
Quelque 50 000 femmes enceintes
Contraintes de vivre dans des refuges surpeuplés, dépourvus de provisions essentielles et d’intimité, leur protection est plus que jamais menacée. Et ce qui inquiète le plus, ce sont les violences auxquelles les femmes sont exposées : exploitation sexuelle, mariages forcés, et pour les plus âgées, les risques d’isolement et d’abandon que l’on redoute.
On compte aussi 50 000 femmes enceintes bloquées dans l’enclave palestinienne avec d’énormes difficultés d’accès aux soins, en particulier depuis l’explosion qui a touché l’hôpital al-Alhi il y a quelques jours.
Sarah Hendriks, directrice exécutive adjointe par intérim d’ONU femmes appelle ainsi à « un cessez-le-feu humanitaire immédiat ». Elle affirme que l’ONG restera présente sur place pour apporter son soutien et son assistance.