Les Ministres des Affaires Étrangères du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont établi de solides fondements pour une avancée historique dans la coopération régionale. Réunis au Palais de la Présidence de la République à Niamey, Assimi Goita, Ibrahim Traoré et Abdourahamane Tiani ont exprimé leur soutien résolu à la création d’une monnaie commune et d’une Banque Centrale partagée, marquant ainsi une étape vers une union monétaire.
La rencontre de haut niveau a abouti à la décision de créer une monnaie unique pour les trois pays frontaliers, avec des implications profondes pour l’intégration régionale, la croissance économique et la libre circulation des biens et des personnes. Les détails précis et les échéances demeurent encore à clarifier, mais la détermination affichée par les trois gouvernements de transition ouvre une nouvelle ère de coopération stratégique.
Cette initiative visionnaire vise à renforcer la croissance économique et à contrôler l’inflation, tout en faisant face aux défis de la mondialisation et aux vulnérabilités économiques et politiques qui ont marqué ces pays ces dernières années. Elle offre la possibilité aux nations impliquées de négocier des accords économiques plus avantageux sur la scène internationale, en réduisant les coûts de transaction et en améliorant les infrastructures de communication et de transport.
Le contexte géopolitique complexe a également influencé cette décision historique. Alors que la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la France ont adopté une position agressive envers le Niger, les trois pays ont uni leurs forces pour affirmer leur souveraineté et leur indépendance face aux pressions extérieures. La coopération militaire renforcée, permettant aux forces armées du Mali et du Burkina Faso d’intervenir au Niger en cas d’agression, est un témoignage de l’engagement mutuel à défendre leur intégrité et leur souveraineté.
La rencontre a également marqué la signature de deux ordonnances par le Président Abdourahamane Tiani, autorisant la coopération militaire entre les trois pays voisins pour contrer les menaces de la CEDEAO et de la France. Une déclaration conjointe a également été émise, renouvelant le soutien au Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) et condamnant les sanctions imposées par la CEDEAO et l’UEMOA contre le Niger.
La mise en place d’une commission tripartite pour renforcer la coopération dans la lutte contre le terrorisme et le trafic illicite illustre une volonté commune de sécuriser la région et de faire face aux défis sécuritaires ensemble.
Ce sommet marque un tournant majeur dans l’histoire du Burkina Faso, du Mali et du Niger, illustrant la capacité de ces trois pays frères à se rassembler pour surmonter les défis communs et à créer une nouvelle dynamique africaine axée sur la solidarité, la collaboration, l’autonomie et la prospérité partagée.