La Directrice générale de l’Agence sénégalaise pour la promotion des exportations (Asepex), Zahra Iyane Thiam, s’est prononcée sur la situation politique tendue du pays marquée par les récentes scènes de violences, de pillage des édifices privés et publics. «Je suis animée d’un sentiment de frustration et de désolation. Nous vivons actuellement des moments très complexes. J’estime que seuls la sérénité et le don de soi nous permettront de dépasser cette situation», a déclaré l’ancienne ministre de la Microfinance et de l’économie solidaire.
Poursuivant, Zahra Iyane Thiam a rappelé que le Sénégal a été confronté à plusieurs reprises à des situations de crise. «Le Peuple sénégalais a vécu des événements difficiles en 1962, 1968, 1988, 1993, et l’étape de 2021 et 2023 est une étape que nous devons affronter et franchir avec beaucoup de responsabilité et de sérénité», a indiqué Madame Thiam.
Elle invite tous les acteurs politiques, la Société civile, bref toutes les forces vives de la Nation à œuvrer pour le renforcement de la paix au Sénégal : «Rien ne vaut la paix. Les événements douloureux de mars 2021 et ceux de juin 2023 ont montré que nous devons tous cultiver la paix.»
Pour Zahra Iyane Thiam, le dialogue national requiert un certain nombre d’exigences qu’il faudra respecter. Pour arriver à des résultats probants, «il faut la transparence, la franchise, la vraie prise en compte des préoccupations des populations».
Sur la question d’une éventuelle troisième candidature du Président Macky Sall, l’ancienne ministre de la Microfinance estime que si le Conseil constitutionnel en décide, le Président Macky Sall sera candidat.
La directrice de l’Asepex s’exprimait en marge de la cérémonie officielle de la cinquième édition de la Ziarra annuelle de feu Massamba Thiam à Mbacké Djoloff, une localité située dans la commune de Sagatta Djoloff, dans le département de Linguère.
Chaque année, des petits fils de ce grand érudit de l’islam, qui a enseigné le Coran à Mame Maraame Mbacké, grand-père de Serigne Touba, se retrouvent à Mbacké Djoloff près de son mausolée pour y effectuer leur ziar. Des récitals du Coran, des causeries et des prières ont marqué cette journée dédiée à leur ancêtre, Massamba Thiam.
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