Ne fuyons pas le débat comme les politiciens malhonnêtes qui accusent Macky Sall de vouloir faire un troisième mandat et refusent d’accuser Ousmane Sonko d’avoir mis le Sénégal sens dessus dessous et même d’avoir brûlé des pages entières d’une bibliothèque, consumé les archives et incendié un corbillard. Eh oui, il faut avoir le courage de dire à Ousmane Sonko ce qu’il a fait au lieu d’accuser le président Macky Sall de tous les maux du Sénégal.
L’opposition a-t-elle peur de Sonko ? Ou essaie-t-elle d’amadouer Sonko pour avoir son électorat sachant que ce dernier ne sera pas candidat ? Et tout cela au détriment du peuple sénégalais qui a souffert de l’appel à l’insurrection de Sonko…
Aucun opposant n’a osé dire à Sonko qu’il avait fait le mauvais choix d’appeler au « Mortal Kombat »… Aucun opposant n’a osé déplorer l’infiltration de « forces occultes » dans les manifestations. Tous ont peur de cracher le morceau, de crainte de s’attirer les foudres de Ousmane Sonko qui impose son diktat au sein de l’opposition. Il faut s’incliner, se soumettre devant lui, pour espérer obtenir grâce devant le leader de Pastef. On lui colle l’étiquette de chef de l’opposition.
Et Ousmane Sonko se croit tout permis ou se permet tout face aux responsables de l’opposition. Il s’en est pris à Khalifa Sall, Barthélémy Dias, des poids lourds de l’opposition parce qu’ils ont commis ce qui à ses yeux constitue un délit, échanger des civilités avec le Président de la République Macky Sall venu présider une rencontre internationale organisée par la mairie de Dakar. Ousmane Sonko n’aime pas être contredit au sein de l’opposition.
Ousmane Sonko n’aime pas être contredit dans l’opposition
Ousmane Sonko s’en est pris à Babacar Diop, le maire de la ville de Thiès qu’il a fait partir de la coalition Yewwi Askan Wi parce que l’homme refuse de se soumettre à ses ordres. Abdourahmane Diouf qu’il a réussi finalement à dompter, Thierno Bocoum et Pape Djiby Fall, connus pour leur indépendance de ton et d’esprit, ont subi toutes sortes d’affront de la part de commanditaires du maire de Ziguinchor. Ousmane Sonko s’est montré inélégant à l’endroit à l’endroit de Abdourahmane Diouf, Thierno Bocoum et compagnie, en vilipendant leur coalition qui s’était constituée en liste lors des élections législatives passées.
Au moment où toute l’opposition avait un seul objectif qui était de rendre minoritaire la coalition présidentielle à l’Assemblée nationale, Ousmane Sonko avait choisi de s’en prendre par traîtrise à des coalitions de l’opposition. Ce qui montre que le patron de Pastef manque d’élégance politique. Il a fait huer Pape Djiby Fall lors d’une manifestation organisée par l’opposition et la société civile. De même qu’il l’a fait en récidivant avec Khalifa Sall. Ces derniers ne se plient pas à ses ordres.
Ousmane Sonko réussit ainsi par cette méthode à dompter tous ceux qui ne se soumettent pas à ses ordres. Il les fait humilier.
Abdourahmane Diouf a décidé maintenant de l’obéir. Il soutient que Ousmane Sonko est victime de toutes sortes de brimades et ferme honteusement la bouche au même moment de tous les appels à la violence lancés par Ousmane Sonko. Quant à Bougane Gueye Dani qui avait eu dans le passé des différends avec Ousmane Sonko, et revenu à de meilleurs sentiments pour entrer dans les bonnes grâces du leader de Pastef, le voilà qui dit que les « forces occultes » n’existaient que dans l’imagination de Macky…Et pourtant, il a bien vu des manifestants armés de AK 47 sur le péage. Quelle malhonnêteté intellectuelle. Bougane a privilégié ses intérêts personnels au détriment de la souffrance des populations.
Aucun opposant n’a osé dénoncer le saccage du Coud, du rectorat, des facultés et du Cesti par des manifestants qui entonnaient un chant « diola » devant les braises de l’école de journalisme (voir vidéo ci-dessous). Ils se sont tous faits hara-kiri. Une honte pour le Sénégal. Abdoulaye Wade, du temps où il était le maître incontesté de l’opposition voyait pourtant ses actions politiques être désavouées par des opposants comme Landing Savané, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho…n’avait jamais cherché à jeter à l’opprobre sur eux. Voilà, comment en 2000, Abdoulaye Wade avait réussi à obtenir le consensus sur sa personne au sein de l’opposition pour déboulonner Abdou Diouf du pouvoir.
Mais aujourd’hui, il faut se soumettre à Ousmane Sonko et obtenir sa grâce. On se tait sur tous ses appels à la violence, on fait abstraction de tous les édifices publics qu’il fait détruire, on se tait sur tout cela. Aminata Touré pour se faire accepter une place de l’opposition alors que c’est elle qui dirigeait la liste de Benno Bokk Yaakaar, s’est crue obliger de courber l’échine devant Ousmane Sonko. Alors qu’une partie de l’opposition s’en prenait à elle pour avoir été au cœur du système qu’elle dénonce maladroitement, elle se voit délivrer son droit d’entrée par le leader du Pastef.
Pourtant, Aminata Touré qui était si prompte à accuser Macky sur son troisième mandat, n’a pas osé dénoncer le saccage du Cesti par ces personnes qui chantaient la gloire de Sonko. Et lorsque ce dernier s’en prenait à la communauté Mancagne, Notre Aminata Touré, la Jeanne d’Arc anti-3ème mandat, n’a pas dénoncé les propos ségrégationnistes de Sonko.
Tous ces opposants jouent un jeu. Que la population souffre ou pas, ils s’en foutent car ils privilégient leurs intérêts politiques. Pour eux, c’est Macky qui a tout saccagé et Sonko n’a rien fait. Même sur les saccages des consulats, Mimi-la-cadence, Bougane-déguer-bopp, Déthié-l’ourson n’ont pas osé dénoncer ces actes de vandalisme. Et pourtant, ils sont prompts à parcourir des milliers de Km, jusqu’en Europe et aux USA pour dénoncer le 3ème mandat de Macky qui est sûrement un produit de leurs imaginations.
A leur silence, on retorquera que Sonko a fait du mal au peuple Sénégalais. Il a humilié le Sénégal à l’extérieur, il a tué des commerces, il a affamé les marchands ambulants, brûlé nos écoles et nos universités, vandalisé les édifices publics et parapublics et détruit des ouvrages encore en construction comme le BRT et le TER… Ousmane Sonko n’est pas un modèle pour les jeunesses sénégalaises et africaines. Il est un contre-exemple. Oui, Sonko a fait souffrir le Sénégal…Et les Sénégalais n’oublient pas.