10 rappeurs du Fouta ont produit un single et une vidéo sur le 5ème Recensement général de la population et de l’habitat. Une façon pour ces artistes de participer à la sensibilisation de leur communauté.
Sous l’initiative de Djibril Diaw, plus connu sous le sobriquet de Djibril Galsen, appuyé par Mar du groupe de rap Diamen Tekki de la Mauritanie et sous la direction artistique de Papa Thiam, 5 rappeurs originaires du Fouta et résidant à Dakar se sont joints à 5 autres du Fouta pour participer à leur manière à la sensibilisation de leur communauté. Une sensibilisation à travers une production sonore et vidéo en vue du 5ème Recensement général de la population et de l’habitat.
Cette production, qui a été enregistrée aux studios Naggu mi nagga à Dakar et Facc à Thilogne au Fouta, a réuni presque tous les grands noms du rap pulaar du Fouta comme Double Servo, Wizaby, Bay Leuz, etc. Cette production, Ko min fulbé, se veut être une fenêtre de sensibilisation de la communauté pour un bon enregistrement lors du 5ème Recensement général de la population et de l’habitat. Ainsi, les rappeurs ont pris du plaisir à expliquer à leur communauté que certaines appellations sont liées à la caste et non à l’ethnie. C’est l’animateur de rap à la radio télévison Fulbé, Dj Léry, qui ouvre le morceau sur un ton de proclamation de résultats d’une élection, mais qu’il ne terminera pas car hué par les rappeurs qui devaient composer le titre.
Le rappeur-slameur Double Servo, avec un français académique, s’est attaqué aux techniciens de l’Ansd en ces termes : «5ème recensement sous frustration de ma communauté. Faux départ de l’Ansd. Nous sommes un Peuple indivisible, Pullo ko pullo tan (un peulh reste un peulh).» Ses camarades rappeurs ont attiré l’attention de leur communauté pour un bon enregistrement lors du passage des agents recenseurs avec le refrain : «Min ko mi pullo, Pulaar woni demngalam (je suis Peulh et le pulaar est ma langue).» Pour rappel, les premières intentions de l’Ansd avaient montré une scission de l’ethnie peule en plusieurs sous-groupes dans le questionnaire de recensement. Ce que des associations ont contesté. Après discussions, l’Ansd a fait des aménagements