L’entreprise australienne Astron fait face à la rivalité d’autres exploitants gambiens soutenus par la population locale. L’annonce est de son représentant à Dakar, l’ingénieur géologue, Ibrahima Diaw qui appelle l’Etat à prendre ses responsabilités.
«On ne peut pas comprendre qu’une multinationale australienne qui a dépensé son argent, son savoir-faire, fait des recherches et que des gens réclament à l’Etat l’autorisation d’exploiter pour une autre entreprise», dit-il. Il affirme, en effet, que des étrangers, soutenus par des locaux, sont à Niafrang et se proposent à se substituer à la compagnie Astron.
A l’en croire, ils ont eu des «accointances» avec certaines personnes, qui, selon lui, sont en train de défendre la thèse du retrait de l’autorisation d’exploitation déjà acquise par Astron. «On signe une convention avec l’Etat du Sénégal. Dans cette convention, on met les droits et obligations octroyés à la compagnie. En même temps, on met les obligations de l’Etat vis à vis de cette entreprise», indique le représentant de la société australienne au Sénégal.
Mettant l’Etat devant ses responsabilités, il signale que le Sénégal ne va pas s’amuser à risquer un contentieux arbitral juste pour faire la part belle à un étranger qui distribue quelques billets pour avoir la faveur d’un gisement dont il n’est lié en rien.
«Aujourd’hui, les gens sont conscients de la nécessité de développer leurs contrées avec des projets créateurs d’emplois et de valeur ajoutée. Cette zone est dépourvue d’initiatives privées de projets industriels. C’est pour cela que les gens veulent aujourd’hui que le gisement soit exploité», poursuit Ibrahima Diaw qui invite tous les acteurs autour d’une table pour, selon lui, préserver l’intérêt collectif au détriment des intérêts individuels. «Il faut que le projet se fasse dans la paix, dans la collaboration et non dans la confrontation. Il faut que le projet se fasse dans l’intérêt de tout le monde. Il faut que l’administration prenne ses responsabilités et dire qu’on ne peut pas cautionner l’intérêt individuel devant l’intérêt collectif», martèle Ibrahima Diaw.