– Le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Aboubacar Sadikh Bèye, a invité, mardi, les acteurs des médias à jouer un rôle de relais pour rendre l’information plus accessible en vue de favoriser une meilleure participation au 5 ème recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-5).
Les médias, en tant que « relais, vont permettre à l’ensemble des ménages sénégalais de comprendre et de participer à la réussite de ce recensement, de faciliter le travail aux 32 500 agents recenseurs qui vont rentrer dans les concessions », a-t-il dit lors d’une réunion d’information et de sensibilisation organisée par l’ANSD sur le RGPH-5, qui va se dérouler du 15 mai au 14 juin prochain.
Plusieurs questions ont été passées en revue par des spécialistes des médias en présence du président du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (CDEPS), Mamadou Ibra Kane, de l’ancien directeur général du Soleil, Cheikh Thiam, et de représentants d’associations de presse.
Bèye a plaidé pour « un partenariat fécond entre l’ANSD et la presse pour une meilleure compréhension des données ».
Cette enquête « va servir à l’élaboration des politiques publiques mais aussi va guider les orientations du secteur privé et servir de données d’entrée pour les recherches et pour les étudiants et élèves du Sénégal », a expliqué le directeur général de l’ANSD.
Contrairement aux autres éditions, le recensement 2023 est ‘’entièrement numérique’’ et sera menée à l’aide d’une cartographie pour délimiter le pays en districts.
Le directeur général de l’ANSD a rappelé que la phase pilote du RGPH-5 a été menée en juin 2022, suivie d’une phase post-pilote, qui s’est déroulée en novembre 2022.
Il a lancé un appel aux chefs de ménage afin qu’ils ouvrent leurs portes de manière à faciliter le travail aux enquêteurs.
« Nous avons estimé la durée moyenne d’interview à 29 minutes (…) pour collecter des données qui vont servir dans 50 ans, permettre l’éclairage de beaucoup de politique économiques, sociales, du secteur privé, du monde de la recherche, des étudiants, des partenaires techniques et financiers », a-t-il souligné.
Aboubacar Sadikh Bèye a déploré la faible valorisation des données statistiques fournies par l’ANSD. « Il y a un rôle que l’ANSD doit jouer en termes de formation, d’appui à la valorisation de ces données, pour que ce que l’on produit soit mieux diffusé mais que les différents secteurs qui peuvent l’exploiter soient préparés à la valorisation de ces données ».
Mamadou Ibra Kane, le président du CDEPS estime que « sans données statistiques », il n’y a « pas de développement ». Selon lui, « les données sont fondamentales » pour tous les pouvoirs publics pour mettre en place des infrastructures de base.
« APS »