A Kolda et dans la plupart des régions intérieures du pays, la vente de glace est très florissante en période de Ramadan. Acheté à vil prix dans les grandes villes, le sachet glacé est revendu à 500 F ou 750 F dans les hameaux qui ne sont pas connectés au réseau électrique.
C’est un business lucratif : vendre de la glace en période de Ramadan. A Kolda, c’est une activité qui nourrit son homme. Des vendeurs achètent des morceaux de glace qu’ils vont revendre dans différentes localités du département. Si dans la commune de Kolda, le sachet est cédé à 100 F Cfa, dans les villages éloignés de la ville, les prix varient entre 500 et 750 F Cfa. Ce sont les motocyclistes qui achètent la glace à 100 F en ville qu’ils revendent à un prix maximal de 750 F Cfa pendant le Ramadan.
Aliou Diao affirme avoir toujours réussi dans ce business qu’il exerce depuis six ans. Trouvé au quartier Bantaguel dans la commune de Kolda, il écoule des dizaines de sachets de glace dans les hameaux où le thermomètre dépasse les 40 degrés. Avec le Ramadan, les besoins en eau fraîche explosent. A Kolda, ils sont nombreux ces hommes qui s’adonnent à cette activité en période de Ramadan. Un commerce qui génère beaucoup de bénéfices pour ces revendeurs qui approvisionnent les villages les plus reculés où la glace est une denrée rare, faute d’électricité. Les marchés hebdomadaires du département sont aussi alimentés en glace par la gent féminine.
Du côté des propriétaires de congélateurs, on ne se plaint pas. Salimatou Baldé, qui en a deux, profite de cette période de traite qui pourrait s’achever demain avec la fin du jeûne : «En période de Ramadan, les chiffres d’affaires augmentent largement.» Autour de la vente de glace, c’est toute une chaîne de valeurs. Des propriétaires de frigo aux réparateurs, en passant par les motocyclistes et les mécaniciens, chacun trouve son compte dans ce commerce appelé «business Ramadan». Dans la commune de Kolda, le sachet de glace est vendu à 200 F Cfa à longueur de journées. Avec cette forte canicule où le thermomètre affiche aisément les 40°C, la glace est devenue la denrée la plus recherchée par les jeûneurs.
Dans la même veine, un agent de la Senelec affirme que les factures commerciales font entrer beaucoup d’argent dans la boîte, du fait de la hausse de la consommation de courant. Dans la capitale du Fouladou où les températures dépassent les 40° C à l’ombre, la vente de glace, surtout en période de Ramadan, est une activité génératrice de revenus.