La sécurisation des terres des aéroports régionaux est ‘’capitale’’ pour le déroulement du projet de ‘’hub aérien’’ de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), a souligné son directeur général, Abdoulaye Dièye.
‘’Il a été constaté, de façon récurrente, des agressions des domaines aéroportuaires à travers des occupations irrégulières et des velléités de morcellement et de vente de terrains compris dans ces périmètres’’, a signalé M. Dièye dans une interview donnée au journal Le Soleil.
‘’Cette situation est encouragée par l’urbanisation galopante autour des aéroports, le défaut de délimitation précise desdits périmètres aéroportuaires, l’absence, à certains endroits, de murs de clôture’’, a-t-il expliqué.
Abdoulaye Dièye estime que les ‘’agressions’’ menées sur les terres appartenant aux aéroports régionaux découlent aussi du ‘’déficit de collaboration entre les acteurs concernés, que sont le gestionnaire de l’AIBD SA, les autorités déconcentrées et les services régionaux des domaines et du cadastre’’.
En raison des empiètements dont les terres des aéroports peuvent faire l’objet, leur ‘’sécurisation […] est un enjeu capital pour la réussite de la mise en œuvre de la stratégie du hub aérien’’ du Sénégal.
‘’La sécurisation juridique du foncier devra se faire à travers la génération de droits réels immobiliers au profit de l’AIBD SA, à l’image du bail emphytéotique que l’Etat lui a accordé sur le domaine aéroportuaire de Diass’’, a-t-il dit.
Des mesures comme celle-là permettent aux aéroports régionaux d’‘’avoir un droit d’action en justice contre les prédateurs fonciers’’ et de ‘’déployer une ingénierie destinée à attirer et à rassurer les investisseurs intéressés par la réalisation de projets prioritaires du plan stratégique du hub aérien 2021-2025’’.
Le développement des activités génératrices de revenus extra-aéronautiques dépend aussi de la protection des terres des aéroports, selon M. Dièye.
En 2021, l’Etat a dissous l’Agence des aéroports du Sénégal et a confié les aéroports régionaux à l’AIBD, a-t-il rappelé.
Cette mesure laisse ‘’apparaître de nouvelles problématiques relatives à la sécurisation physique des domaines aéroportuaires’’, d’une part, et à ‘’la sécurisation juridique de ces assiettes foncières’’, d’autre part, a remarqué Abdoulaye Dièye.