Dans le cadre du projet de dessalement de l’eau de mer, la Sones a initié un vaste volet de renouvellement du réseau qui s’étend sur 316 km et qui vise à réduire les pertes d’eau. Les responsables de la société ont convié la presse lundi, à visiter les travaux en cours sur l’axe Sicap Liberté-Bourguiba-Usine des eaux de Castors.
La Sones a initié un vaste renouvellement du réseau de distribution d’eau qui s’étend sur 316 km, couvrant les 16 communes sur les 19 du département de Dakar. Ces travaux se déroulent en perspective de la mise en service de la nouvelle Usine de dessalement d’eau de mer des Mamelles, prévue dans les années à venir.
Le lundi dernier, les techniciens de la Sones étaient sur l’axe Sicap Liberté-Bouguiba-Usine des eaux de Castors. Ces travaux «ô combien importants», selon les responsables de la Sones, auront un impact très positif en ce sens que «la pose de nouvelles conduites permettra la réduction des pertes d’eau de l’ordre 45 mètres cubes par jour, soit 45 millions de litres d’eau par jour». Thierno Bocar Diéye, ingénieur-chef de projet, précise que ces pertes d’eau sont souvent liées à la vétusté du réseau.
A preuve, indique-t-il, la conduite que l’équipe est en train de renouveler sur cet axe est une conduite en amiante ciment qui a été posée depuis 1938, qui aujourd’hui enregistre beaucoup de fuites à cause de sa vétusté. «Nous sommes en train de travailler dans les 16 communes sur les 19 du département de Dakar. L’objectif consiste à améliorer l’alimentation en eau potable de la ville de Dakar, réduisant drastiquement les pertes techniques d’eau», assure M. Dièye. Ces travaux dont le bouclage est prévu ce mercredi, ont ainsi mobilisé plusieurs moyens humains, mais également des moyens matériels.
En effet, explique le conseiller en communication du Directeur général de la Société nationale des eaux du Sénégal, l’Etat a pris les dispositions pour que les populations aient plus d’eau. La démographie augmente et les anciennes conduites ne répondent plus aux besoins. D’où la nécessité de renouveler le réseau. «C’est nécessaire de passer à un autre cap, en termes de qualité de service, en termes de volume d’eau distribué, surtout dans la perspective de la mise en service, dans les années à venir, de l’Usine de dessalement. Avec l’avènement de la première phase de Kms3, on a eu une nette amélioration. On aura encore une meilleure amélioration avec la phase 2 de Kms3 et l’Usine de dessalement des Mamelles viendra parachever ce cycle d’amélioration.
Pour cela, il ne faudrait pas attendre qu’on ait des volumes d’eau complémentaires pour dire oui il y a des fuites sur le réseau, je pense que c’est bien d’anticiper, d’avoir des conduites neuves. Des conduites qui permettent de faire transiter plus d’eau, en attendant que l’usine soit opérationnelle», argumente Habib Demba Fall. Ce qui, à son avis, est une première. Car, renseigne-t-il, jadis il y avait des renouvellements périodiques, mais par section. Alors qu’avec ce projet, ce sont les 16 communes sur les 19 du département de Dakar.