Durant le mois de Ramadan beaucoup d’activités tournent au ralenti. Notamment le secteur de la restauration, qui est d’habitude très prisé par la population. Ainsi, certaines acteurs du milieu, accrochés à l’occasion, n’ont pas manqué de faire part de leurs difficultés.
La restauration est une activité très rentable au Sénégal. Mais pendant le mois de Ramadan peu sont ceux qui achètent le repas. En effet , l’activité des restauratrices marche lentement. Des gérantes tentent d’expliquer ce phénomène.
Sadio l’une d’entre elle trouvée dans sa gargote, nous raconte la situation de son boulot dans ce mois de ramadan. La femme explique que son chiffre d’affaires a considérablement baissé. « Les clients viennent par compte goute pour acheter le repas. »Elle stipule « qu’en période normale à l’heure du repas son restaurant est toujours plein de clients. Nous cuisinons beaucoup avec une variété de plats chaque jour. Mais par contre dans ce mois béni du Ramadan, mes clients se font rares. Raison pour laquelle, je change de programme en cuisinant peu », déclare-t-elle. Elle ne veut pas fermer le restaurant mais ça ne marche pas. « Nous nous débrouillons pour assurer la dépense seulement sinon ce sera très dur pour nous. » Sadio vend aussi le « NDOGOU » à certains de ses clients.
Chute des bénéfices
« Bien vrai que la restauration est rentable mais en cette période de Ramadan, nous subissons une baisse de nos bénéfices. »
Même son de cloche chez Fatou Ndiaye, restauratrice au marché Dior. Elle aussi trouvée dans sa gargote en train de nettoyer. D’après elle, les clients ne viennent plus le jour à cause du Ramadan. « Cela entraine forcément la baisse de notre chiffre d’affaires mais aussi nos dépenses sont revues à la baisse comme la quantité de provisions. Par exemple ce que nous dépensions avant le ramadan tel ne sera pas le cas en ce moment.» Elle continue en faisant savoir que la majeure partie de ses clients effectuent le jeûne. Fatou Ndiaye ne veut pas arrêter son travail pendant ce mois mais plutôt elle se débrouille pour satisfaire le peu de clients qui lui reste. Toutefois elle avance que «ce métier fait sa fierté car héritière de l’activité de sa mère.» Elle aussi à son tour emploie ses sœurs et l’une de ses filles. Mais pendant ce mois béni c’est sa fille seule qui vient lui prêter main forte.
Une autre femme abonde dans le même sens que les précédentes. Cette cinquantenaire qui préfère garder l’anonymat confirme que leurs activités marchent à pas de caméléon durant cette période de Ramadan. Elle a considérablement diminué sa cuisson pour satisfaire le peu de clients qui vient pour le déjeûner. Elle a tout changé pour s’adapter à ce mois béni. Même l’achat de provisions est revu à la baisse.