Pékin a prévenu mercredi qu’il était « résolument opposé » à une telle rencontre, promettant de prendre des « mesures fermes pour riposter » si elle avait lieu.
La présidente Tsai Ing-wen fait étape mercredi à New York, avant de se rendre au Guatemala et au Belize, puis s’arrêtera en Californie au retour de ce voyage, où M. McCarthy a déclaré qu’il la rencontrerait. Pékin a prévenu mercredi qu’il était «résolument opposé» à une telle rencontre, promettant de prendre des «mesures fermes pour riposter» si elle avait lieu. La Chine considère l’île autonome comme une de ses provinces et entend la reprendre par la force si nécessaire. Au nom de son principe d’ »une seule Chine», aucun pays n’est censé entretenir de liens officiels avec Pékin et Taipei en même temps.
«Si Mme Tsai engage le dialogue avec le président de la Chambre des représentants des Etats-Unis, M. McCarthy, cela sera considéré comme une nouvelle provocation qui violera sérieusement le principe d’une seule Chine, portera atteinte à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Chine, et compromettra la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan», a déclaré Zhu Fenglian, porte-parole du bureau des affaires taïwanaises de Pékin.
«La pression extérieure n’entravera pas notre détermination» à être actifs sur la scène internationale, a déclaré Mme Tsai aux journalistes avant son départ de Taïwan. «Nous sommes calmes et confiants. Nous ne céderons pas et nous ne provoquerons pas (les autres).» En 2022, une visite à Taïwan de la prédécesseure de M. McCarthy, Nancy Pelosi, avait déclenché l’ire de Pékin qui avait, en représailles, organisé d’importantes manoeuvres militaires autour de l’île. Taipei avait considéré que ces exercices visaient à préparer une invasion.