– Le directeur général l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), Aboubacar Sédikh Bèye, a plaidé vendredi pour une réflexion sur la règlementation des données statistiques afin de connaitre ses règles de production et de gestion.
‘’Il faut réfléchir sur la règlementation des données pour savoir quelles sont ses règles de production et de gestion, quelles sont ses prérogatives, etc.’’, a dit M. Bèye.
Il s’exprimait lors de l’atelier de lancement du processus d’élaboration de la 4ème Stratégie nationale de développement de la statistique (SNDS IV) 2024-2028.
Selon lui, ‘’cette réflexion aidera à connaitre la structure qui coordonne le système statistique national, sa prérogative et ses données produites’’, informe APS.
‘’Donc, tout cela demande une réflexion en terme de régulation pour l’accès, l’exploitation et la mise en intelligence de ces données’’, a-t-il expliqué.
Il a rappelé que le système statistique national se doit de veiller aux fondamentales des services d’intégrité et de professionnalisme de la statistique officielle pour répondre aux besoins des utilisateurs des données statistiques.
‘’La majeure partie des structures sont confrontées aujourd’hui à des difficultés en terme des données financières, humaines et matérielles’’, a-t-il déploré.
Pour M. Bèye, il est nécessaire d’avoir l’implication de toutes les parties prenantes afin que toutes les activités statistiques des structures sectorielles soient répertoriées pour améliorer leur visibilité, leur coordination et ‘’surtout éviter les redondances pour une meilleure gestion des ressources disponibles’’.
Le représentant-résident adjoint de l’UNFPA au Sénégal, Dr Jean-Pierre Makélèlè, s’est dit convaincu que cette nouvelle Stratégie nationale de développement de la statistique permettra de renforcer le système statistique national et produire des données de qualité pour répondre aux besoins des décideurs, des partenaires et de la société civile.
Il a souligné que la mise en œuvre des stratégies précédentes ont permis d’affirmer le statut du Sénégal comme un pays de référence en matière de production et de diffusion de données statistiques.
‘’Pour consolider cette dynamique, a encore soutenu M. Makélèlè, il est important de poursuivre les efforts pour produire davantage de données désagrégées par sexe, âge et entités géographiques et les rendre accessibles aux utilisateurs’’.
Pour sa part, le coordonnateur de l’unité de coordination et de suivi de la politique économique de la direction générale de la planification et des politiques économiques (DGPPE), Alaya Ouarme, a soutenu que les efforts faits dans la stratégie 3, ont permis d’harmoniser les statistiques sur les conditions de vie des ménages.
‘’Aujourd’hui, nous pourrons aller jusqu’à 75% du périmètre du renseignement des indicateurs. C’est pour vous dire, que des efforts ont été fait pour nous mener dans une organisation assez parfaite de suivi’’, a-t-il ajouté.