La hausse des taux d’intérêt, la guerre en Ukraine et l’envolée de l’inflation ont pesé sur les portefeuilles d’investissement des personnes très fortunées. Même si elle a enregistré la plus faible baisse des avoirs de ces individus à l’échelle mondiale, l’Afrique n’a pas échappé à cette lame de fond.
Les Africains ultra-riches, définis comme les personnes possédant au moins 30 millions de dollars (y compris la valeur de leur résidence principale) ont vu leur fortune cumulée fondre de 5% en 2022, selon une étude du cabinet de conseil Knight Frank.
Les personnes très fortunées africaines ont subi la baisse la plus faible de leurs fortunes. L’Europe a connu la plus forte baisse, avec une diminution de 17% de ces fortunes, suivie de l’Australie (-11%), des Amériques (-10%), de l’Asie (-7%) et du Moyen-Orient (-7%), a-t-on précisé de même source.
A l’échelle mondiale, les ultra-riches ont vu leur fortune chuter de 10% en 2022, soit une baisse d’environ 10 100 milliards de dollars, en raison notamment de la hausse des taux d’intérêt, des conséquences de la guerre en Ukraine et de l’envolée de l’inflation.
« L’année dernière, la crise ukrainienne a alimenté la crise énergétique européenne et gonflé une inflation déjà en plein essor. En conséquence, 2022 a vu l’un des mouvements à la hausse les plus prononcés de l’histoire des taux d’intérêt », a déclaré Liam Bailey, responsable mondial de la recherche chez Knight Frank
L’étude précise également que « les taux de change ont eu un impact significatif », alors que « la force du dollar était inégalée, portée par l’engagement inébranlable de la Réserve fédérale envers l’un des cycles de hausse des taux les plus rapides de l’histoire ».
Knight Frank indique cependant que l’optimisme est plutôt de mise pour 2023, avec 69% des personnes très fortunées qui s’attendent à voir leurs portefeuilles d’investissement croître cette année.
« Même si des risques importants subsistent pour l’économie mondiale, le sentiment du marché changera rapidement avec des opportunités très réelles qui émergent sur les marchés immobiliers mondiaux », souligne le cabinet, indiquant que le point de bascule des taux d’intérêt attendu cette année devrait contribuer à la croissance des portefeuilles d’investissement.