Le procès d’Ousmane Sonko contre Mbaye Niang ne vient que de commencer. Et la violence qui en a résulté n’a fait que confirmer les craintes de ceux qui craignaient le pire. Or, il reste les débats et le verdict. Et on imagine ce que sera la suite, sans ou avec condamnation. Pis, il reste encore un autre procès. Celui opposant le leader de Pastef à Adji Sarr. Et là aussi, ça craint. Peut-être plus même. Alors, on n’est pas encore sorti de l’auberge avec les procès de Sonko. Car, à coût sûr, la violence ira crescendo.
Dans un contexte où les procès ne peuvent pas ne pas se tenir. A moins que le leader du Pastef qui a décidé de répondre à la convocation de la Justice comme tout bon citoyen, n’ai décidé, également, d’observer une attitude autre que de défiance envers les forces de défense et sécurité. Et que ces dernières, au regard des impératifs qui guident leur métier, fassent tout pour éviter la confrontation. Car, rappelons-le, une bonne action de maintien de l’ordre doit impérativement obéir aux impératifs de légalité, de nécessité et de proportionnalité. Sur ce, nous saurions commenter outre mesure le fait que le leader de Pastef soit exfiltré même s’il a fallu casser les vitres de son véhicule. Nous osons espérer que l’officier de gendarmerie qui commandait a agi dans le respect strict des normes sus-indiquées.
En tout état de cause, le fait que l’est empêché par la suite de sortir et de tenir une conférence de presse a été manifestement une violation de ses droits de citoyens d’abord, de leader politique ensuite. Il y a eu, pour cette seconde attitude des forces de défense et de sécurité, un excès de zèle, un abus même si le contexte était tendu et que les autorités pouvaient craindre des débordements. Au regard de toutes ces considérations, il serait important alors que les acteurs, tous les acteurs s’entendent, jouent le jeu de la légalité en s’inscrivant dans la droite ligne d’une attitude toujours républicaine. Car, toute autre attitude pourrait constituer une menace grave à la sécurité de nombreuses personnes et à la stabilité du pays.
Alors, il est tout aussi essentiel que ces mêmes institutions, animées par des hommes et des femmes d’expérience, privilégient, toujours, et à tout moment, l’intérieur supérieur du Sénégal et non celui d’un camp. Car, ça craint pour notre sécurité à tous. Et plus que l’on s’approche des échéances électorales, plus il y aura de la matière à tensions entre politiques. Car, il y a la question du parrainage qui risque, aussi de fortement diviser. Il s’y ajoute l’incertitude qui entoure les candidatures de tous. Alors, seules des institutions fortes en dehors des initiatives de médiations peuvent nous sortir d’un tohu-bohu qui dure depuis deux ans.