C’est une énorme perte notée dans les plantations de bananes situées au village de Wassadou, dans la commune de Dialacoto. Un incendie d’une rare violence s’y est propagé. 7 périmètres appartenant essentiellement à des femmes sont brûlés, en plus du champ école-paysan et beaucoup d’autres matériels. Les premières estimations faites sont évaluées à plus de 20 millions de nos francs. 2,5 ha de plantations ont été ravagés.
C’est un coup dur pour les paysans de Wassadou. Plus de 2 ha de plantations de bananes, aménagés dans le cadre du programme du chef de l’Etat visant à booster la production de bananes, ont été ravagés par des flammes. Pour l’instant, l’origine du feu reste jusque-là inconnue. «Seulement, a noté Aboubacry Diallo, Secrétaire exécutif de l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie (Aprovag), c’est dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 février que l’incendie s’est produit. Il n’y avait rien ni personne pour l’arrêter.» Les flammes, dopées par les vents, étaient en roue libre dans les champs. Elles ont tout détruit sur leur passage. «Même le matériel d’irrigation n’aura pas été épargné par la furie des flammes, explique le Secrétaire exécutif. C’est pourquoi les conséquences sont incommensurables. Les premières évaluations des pertes sont estimées à plus de 20 millions de nos francs. Les champs étaient à l’étape de la production. Il ne restait que peu de temps pour passer à la coupe», se désole M. Diallo. Il s’agit de 7 périmètres touchés par les incendies dont 3 appartenant à des femmes.
«C’est vraiment catastrophique», fulmine le Secrétaire exécutif de l’Association des producteurs de la vallée du fleuve Gambie. Amer, il ajoute : «Dans les détails, tout le matériel végétal, d’irrigation, le champ école-paysan, l’engrais bio stocké dans un des périmètres, tout est parti dans les flammes. Les pertes sont énormes.» Pour lui, le gâchis est énorme, car le processus de production des bananes est long et complexe. «Il faut banalement 9 mois pour arriver à produire de la banane, explique M. Diallo. Voilà qu’aujourd’hui tous les efforts des braves dames sont anéantis dans les flammes. Nous appelons l’Etat, à travers le ministère de l’Agriculture, à nous venir en aide. Les producteurs sinistrés sont désappointés.»
Aujourd’hui, les producteurs n’ont que leurs yeux pour pleurer et attendent la réaction des autorités. «Malheureusement, aucune autorité, excepté le maire de Dialacoto, n’est venue apporter un soutien ou réconfort. L’Etat doit aider ces braves dames qui ont subi de lourdes pertes. Dans chaque parcelle, au moins une dizaine s’y activait. Elles y tiraient tous leurs revenus pour subvenir à leurs besoins. Malheureusement, leurs sources viennent d’être anéanties. Pire encore, les conséquences de ces pertes auront des répercussions sur la production locale de bananes.»