Je souhaite rendre hommage à ce Centenaire qui m’a formé. Comme il a formé de grands Africains et une bonne partie de l’élite sénégalaise, civile et militaire. Je pense au Docteur Abdoulaye Bathily, au Ministre Oumar Sarr, à Cheikh Tidiane Gadio, à Mamadou Makhtar Cissé, à l’actuel Ministre des Finances Moustapha Ba, à El Hadj Ibrahima Sall, ancien ministre, à Serigne Mbaye Thiam, au Minitre Alioune Ndoye, à Cheikh Dieng du PDS, à tous les aides de camp des présidents du Sénégal, de Senghor à Macky Sall, à SEM Maguette Sèye, actuel ambassadeur du Sénégal en France, à Mohamed Mbougar Sarr, prix Goncourt 2021, à mes amis Mamadou Moustapha Dieng, agrégé en radiothérapie, Ababacar Sall, DG de Sagam/Benin, homonymes de mes deux seuls garçons, à tous mes plus que frères de notre promotion, à d’autres, à d’autres…du Sénégal moins connus mais sommités dans leur art.
Je pense aussi à d’autres de notre chère Afrique, à Lassina Doumbia par exemple, un camarade de promotion devenu Chef d’Etat Major général des Armées de son pays, la Côte d’Ivoire, comme le Général Fructueux au Bénin.
Chapeau bas à tous nos formateurs militaires et civils !
N’est ce pas le roi Henri IV qui disait que les prytanées ont été créés dans le but d’« instruire la jeunesse et la rendre amoureuse des sciences, de l’honneur et de la vertu, pour être capable de servir le public».
Que de souvenirs pour l’ancien ET que je suis.
Lorsque vous avez 11 ans, la réussite au concours d’entrée au Prytanée Militaire et la seule perspective d’arborer la tenue beige et le béret rouge lors du défilé du 4 avril, fête nationale de l’indépendance, devant le Président de la République, le menton haut, les épaules relevées, la démarche altière, vous mettent dans un état indescriptible. Le rêve fou se réalise. Le Graal est là.
Vous êtes devenu un ET, un enfant de troupe, que dis-je, dans la tête vous êtes devenu un Extra Terrestre.
Nous avons passé au Prytanée une bonne partie de notre vie, quasiment toute notre adolescence c’est-à-dire nos années d’insouciance mais aussi de grande responsabilité, éloignés des parents, face au devoir de réussir, serment en ayant été fait à papa et à maman.
Que de souvenirs ! De joies mais aussi, hélas, quelquefois de peines, loin des nôtres, de nos familles, de papa, de maman. Que d’anecdotes à raconter ! Peut-être prochains chapitres d’une auto-biographie, à la retraite.
En attendant, Joyeux anniversaire et chapeau bas à ce temple du savoir, de la discipline et de la rigueur mais aussi de l’amité et de la fraternité!