La qualification historique du Maroc en demi-finale de la Coupe du monde prouve la performance du championnat local du royaume chérifien soutenu par de lourds investissements. Un championnat marocain devenu l’un des plus attractifs d’Afrique avec des clubs économiquement sains et des salaires très élevés payés à temps. Sans oublier des infrastructures sportives ultramodernes et des conditions d’entrainement améliorées. Pour tout résumer, « Le Témoin » quotidien vous file qu’au Maroc, le joueur le moins bien payé touche environ 3.000.000 cfa/mois.
Oui, vous avez bien lu : trois millions cfa. Contrairement au Sénégal où les footballeurs les moins payés touchent irrégulièrement entre 50.000 cfa et 70.000 cfa/mois. Donc vous voyez comment les footballeurs sénégalais locaux vivent sous le seuil d’extrême pauvreté ! Justement l’information de taille se trouve dans cette précarité footballistique. Tenez ! Dans un grand club dakarois affilié à la Ligue sénégalaise de football professionnel (Lsfp), nous confie-t-on, les joueurs venus de tous les coins de Dakar et de la banlieue s’entrainent tous les matins. Après chaque séance matinale, les footballeurs épuisés se donnent rendez-vous dans une ruelle isolée baptisée « La Vallée des talibés » ou « le Ravin des talibés ».
Une fois à l’endroit indiqué, les footballeurs tendent des « embuscades » aux petits talibés pour racheter leur aumône composée de morceaux de sucre, de pain, de biscuits et de sachets de lait caillé. Interpellé sur cette pratique honteuse, un des pensionnaires du club dakarois se confie : « Non, ce sont les talibés qui viennent vers nous pour vendre leur collecte d’aumône.
Et nous sautons sur l’occasion pour racheter les biscuits et autres sachets de lait caillé « Soow » nous servant de petit déjeuner. Nous ne le faisons que quand les dirigeants tardent à nous payer nos maigres salaires » se désole-t-il. « Le Témoin » plaide auprès du président Me Augustin Senghor pour que des talibés soient cooptés au sein de la Fédération pour services rendus.