L’Assemblée nationale, offre, depuis l’installation de cette nouvelle législature, des images peu rassurantes pour une opinion publique qui veille au grain parce que soucieuse de l’équilibre des pouvoirs que je préfère à la séparation des pouvoirs.
Une député giflée hier par un collègue qui s’est laissé emporter par sa colère, d’interminables suspensions de séances après des comportements dignes d’enfants gâtés, voilà le spectacle auquel on assiste depuis l’ouverture du marathon budgétaire, et bien avant.
Il n’est pas étonnant alors que face à la violence verbale et aux actes d’agression physique, que cette même député perde connaissance. Espérons qu’elle s’en tirera à bon compte.
Bien sûr, ces écarts de langage et de comportement ne concernent qu’une minorité de députés. La majorité reste calme, concentrée sur le travail parlementaire qui n’est pas de tout repos.
Bien sûr que les budgets des différents ministères sont votés. Il n’y a pas donc de blocage institutionnel. Et fondamentalement, l’Assemblée réussit à remplir ses fonctions régaliennes. Car, malgré le contexte délétère avec l’instinct grégaire de certains, de pertinentes questions sont soumises aux Ministres qui, à chaque fois, tentent d’apporter les réponses qu’il faut.
Donc, l’Assemblée fonctionne plus ou moins bien et les députés travaillent.
Mais, le comportement d’une certaine minorité, risque de ternir, à jamais, l’image de cette législature.
Les députés concernés, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition (parce que les deux camps sont concernés), versent dans la politique-spectacle. Ils savent que les plénières sont filmées et retransmissent en direct. Et ils en profitent pour améliorer leur image politique, démontrer à leurs leaders que le choix porté sur eux est le bon, etc. Et ceci, jusqu’au ridicule.
Car, ce à quoi l’on assiste, parfois, est regrettable. Et surtout inacceptable.
Un député ‘’honorable’’, doit toujours donner le bon exemple, briller par son humilité, se sacrifier pour les populations dans l’Hémicycle et en dehors.
Bref, on attend de lui qu’il soit au service du peuple et non d’intérêts partisans et que l’Assemblée ne soit pas, d’une façon permanente, le prolongement des confrontations entre états-majors politiques.
Il est surtout regrettable que les députés versent dans la violence physique et verbale.
En conséquence, le Président de l’institution, doit, avec fermeté, mettre en applicable le règlement intérieur dans ses volets liés aux sanctions contre des députés fautifs.
Les exemples de violence que l’on a vus ne doivent pas rester impunis. Il est temps en effet que la loi pénale frappe les députés, hors-la-loi, c’est à dire délinquants car personne n’est au-dessus de la loi.