On ne peut pas briller partout, par tous les temps. Mais si on peut s’illustrer assez pour devenir une curiosité, une célébrité, autant le faire dès qu’on peut. Ainsi, de Coura Macky. Voilà une dame qu’on ne connaissait guère il y a seulement quelques années mais qui grâce à une langue bien pendue, est devenue quelqu’un dans ce pays, uniquement en jouant sur des contextes, et sur la légèreté de certains de nos compatriotes.
Au début, il y avait Mame Diarra Fame, et ses » italianeries ». Pour avoir un peu vécu dans » la botte « , elle se croyait chaque fois obligée d’ajouter de l’italien à son discours de tous les jours, et même à l’Assemblée nationale. Cela pouvait choquer, agacer, mais elle n’en avait cure. Son message passait et c’est tout ce qui comptait. Elle se f…du reste.
Mais comme sa trouvaille semblait payer, à son tour, Coura Macky s’y es mise. Elle ne disposait certes pas d’un minimum de bagage intellectuel (c’est une coiffeuse de profession), mais elle pouvait bien leurrer son monde artificiel avec l’injure à la bouche ou de feintes admirations politiques à l’endroit de certains de nos leaders, pas trop regardants. C’est ce qui a bâti sa renommée.
Aujourd’hui, grâce à l’accessoire et la non consistance de beaucoup de nos représentants, cette lady d’une cinquantaine d’années qui a eu à vivre aux Usa, est devenue une curiosité propre à l’Hémicycle, même si elle se montre toujours incapable de faire la différence entre un projet ou une proposition de loi. « Est ce que ce monde est sérieux ? demande Francis Cabrel dans sa chanson.