Militaires maliens et groupes jihadistes se sont rendus coupables de nouvelles violations des droits de l’Homme au Mali, dont des massacres et exactions contre des civils, entre juillet et septembre, selon un document de l’ONU.
Cette note trimestrielle de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma) fait état de 375 violations des droits de l’Homme recensées dans le pays au troisième trimestre : 163 imputées aux groupes jihadistes opérant au Mali, 162 à l’armée malienne, 33 aux milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaire et 17 aux groupes armés signataires de l’accord de 2015 pour la paix dans le nord du Mali.
Le document de la Minusma lève le voile sur plusieurs épisodes meurtriers passés jusqu’ici sous silence compte tenu des difficultés d’accès au terrain. Ainsi, dans le centre du Mali où les Forces armées maliennes (FAMa) mènent depuis le début de l’année une opération de grande ampleur, souvent accompagnées de « personnel militaire étranger », 14 corps ont été retrouvés morts les mains liées à Gassel, et 43 personnes ont été tuées à Gouni, tous des civils, écrit l’ONU.