La problématique aiguë du développement du tourisme de croisière se pose aujourd’hui avec acuité pour venir en appoint à l’option déjà consolidée du tourisme balnéaire.
Notre dernière expérience aux Îles du Cap Vert, sur invitation du président de Copitour/CEDEAO, Mr Mamadou Racine Sy, au Forum organisé en marge du Salon International du Tourisme, nous conforte dans l’idée que le Senegal et certains autres pays membres disposent d’un réel potentiel non encore ni suffisamment exploré et/ou exploité dans le segment combien rémunérateur du Tourisme de croisières.
La CEDEAO compte 10 pays côtiers dont 1 (îles du Cap-Vert) parmi les 15 pays membres.
La Valorisation du tourisme de croisières au Sénégal et en général dans cet espace est plus qu’un devoir.
C’est d’une urgence absolue !
Les croisiéristes, par l’argent qu’ils dépensent, créent des emplois et des opportunités pour les communautés locales du monde entier. Il faut savoir en effet, que 24 croisiéristes suffisent à créer un emploi équivalent à temps plein. Les croisiéristes dépensent en moyenne 750 dollars US par passager dans les villes portuaires au cours d’une croisière typique de sept jours. Enfin, 6 personnes sur 10 ayant effectué une croisière disent être retournées dans une destination qu’elles avaient visitée pour la première fois en bateau de croisière.
Les données économiques pour l’année 2020 illustrent l’impact de la pandémie sur l’ensemble de l’industrie de la croisière :
=> 5,8 millions de passagers (-81%),
=> 576 000 emplois liés aux croisières (-51%), => 64,4 milliards de dollars de contribution économique totale (-59%) et soulignent l’importance du tourisme de croisière pour les économies du monde entier.
Plus que jamais, les pays membres du Copitour/CEDEAO doivent engager une large réflexion impliquant tous les acteurs concernés (Institutions communautaires, acteurs portuaires, pouvoirs publics, organisations patronales des professionnels du secteur privé, divers autres acteurs, experts maritimes, gestionnaires des ports, compagnies de croisières etc…)afin d’apprécier les forces et faiblesses en perspective de la définition d’une nouvelle stratégie commune à la fois inclusive et adaptée pour orienter et capter davantage une partie des flux d’investissements, touristiques et financiers dans le cadre d’un développement harmonieux du Tourisme de croisières maritime et /ou fluvial au profit de notre Industrie et de nos Etats membres.