Un forum de deux jours est ouvert à Dakar hier, mercredi 26 octobre. A travers cette rencontre, les Armées de l’Air africaines cherchent à établir des interventions plus efficaces dans les conflits à basse intensité.
Les Armées de l’Air africaines se réunissent à Dakar pour établir les bases de leur utilisation lors des conflits de basse intensité. En présidant la cérémonie d’ouverture du forum qui réunit plusieurs participants hier, mercredi 26 octobre, le ministre des Forces Armées, Sidiki Kaba, a rappelé la nécessité de soutenir cette Armée. «Les Armées de l’Air, dans le continent, restent confrontées à de nombreuses turbulences liées aux ressources humaines, à l’équipement, à la maintenance et à la conduite d’un entrainement régulier et soutenu. Et leur emploi soulève également de nombreux défis doctrinaux». Face à ce constat, trouve-t-il, «les acteurs politiques et opérationnels en matière de défense et de sécurité sont fortement interpellés quant à l’avenir de l’outil aérien dans la stratégie globale, pour répondre efficacement à la complexité des conflits modernes en Afrique».
Mieux, selon Sidiki Kaba, «la compréhension de la nature des conflits de basse intensité, l’identification de capacités aériennes adaptées, la cohérence des plans d’équipement et du soutien technique à la flotte, l’interopérabilité et la mutualisation des capacités opérationnelles aériennes, des centres et moyens de formation au niveau régional sont autant de questions fondamentales à prendre en compte dans la recherche de solutions innovantes et concertées». Le ministre trouve aussi que les Armées sont de plus en plus confrontées à des crises internes violentes et des chocs exogènes, qui sapent l’environnement sécuritaire des populations et compromettent notoirement toutes les initiatives de développement économique et social.
Pour le Chef d’Etat-major de l’Armée de l’Air, Général Pape Souleymane Sarr, «il est primordial de travailler pour développer une approche plus collaborative face aux défis sécuritaires communs». Le constat étant que l’examen de la cartographie de la conflictualité africaine laisse un tableau peu reluisant, avec un futur incertain et ambigu, à cause de la montée fulgurante du banditisme international et de l’épanchement de la menace extrémiste violent.