La directrice de l’agence nationale de l’Aquaculture, Tening Sène, a plaidé mercredi, à Saly, pour une adoption urgente de pratiques accessibles et durables de la pêche artisanale et de l’aquaculture en Afrique qui, souligne-t-elle, ‘’a un potentiel immense’’.
‘’Il est urgent d’adopter des pratiques accessibles et durables en Afrique par rapport à la pêche artisanale mais surtout à l’alternative qui est le développement de l’aquaculture artisanale’’, a-t-elle dit.
Mme Sène présidait l’ouverture d’un atelier de deux jours sur le thème : ‘’Pour une aquaculture artisanale durable, complémentaire à la pêche artisanale africaine’’.
Les participants viennent du Mali, du Togo, du Ghana, de la Gambie, de la Guinée Bissau et de la Guinée Conakry. Le forum civil, la FAO et l’ONG Allemande ‘’Pain pour le monde’’ étaient représentés.
Le ministre Malgache de la Pêche et de l’Economie bleue va intervenir virtuellement au deuxième jour de la rencontre, organisée à l’initiative de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), informe APS.
Selon Dr Tening Sène, ‘’l’aquaculture est considérée comme une alternative’’ à la pêche de captive au niveau mondial. ‘’Donc, elle doit être davantage soutenu pour jouer pleinement son rôle’’, plaide-t-elle.
‘’La production aquacole mondiale a atteint en 2020 un record de 122, 6 millions de tonnes dont 87, 5% de tonnes d’animaux aquatiques destinées à la consommation humaine’’, signale-t-elle, citant un rapport de la FAO publié en 2022 sur la situation de l’aquaculture.
De son côté, le président de la (CAOPA), Gaoussou Guèye, trouve inquiétant l’engagement de la FAO pour l’intensification de l’aquaculture, qui dépend de farine et d’huile de poisson.
‘’En Afrique de l’ouest, ce sont nos sardinelles, en état de surexploitation, qu’on utilise souvent pour nourrir des poissons d’aquaculture en Norvège, en Chine ou en Turquie’’, a-t-il déploré.
Pour lui, ces espèces jouent un rôle clé dans l’alimentation humaine, la création d’emplois, sans compter leur un impact sur l’économie en Afrique de l’ouest.