Fin de la visite à Bamako de la délégation de la CEDEAO venue plaider la libération des 46 militaires ivoiriens détenus depuis le 10 juillet. Les chefs d’État de la Gambie, du Ghana, ainsi que le représentant du président togolais n’ont pas fait de déclaration. Mais d’après nos informations, même s’il n’y a rien d’officiel pour l’heure, avec les multiples interventions, les lignes bougent.
À Bissau, chez le président Umaro SissocoEmbalo, président en exercice de la CEDEAO, à Lomé, chez le président Faure Gnassingbé, incontournable dans le dossier, ou encore à Abidjan, tous nos interlocuteurs sont unanimes : les lignes bougent.
La délégation dépêchée à Bamako a obtenu des résultats. L’affaire des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali est certes judiciarisée, mais les autorités maliennes sont de plus en plus pour un arrangement à l’amiable. « Vous voulez savoir quand nous verrons la fumée blanche ? Soyez patients ! », répond une source au cœur des négociations.
Lors de la rencontre avec le président de la transition AssimiGoïta, certains ont constaté que les choses pourraient « aller vite ». « Pourvu qu’il n’y ait pas de friture sur la ligne », ajoute la même source. Un proche conseiller du colonel AssimiGoïta est également optimiste.
La visite des émissaires de l’institution sous régionale a été également très suivie par le chef religieux très influent de la localité malienne de Nioro. Il est également intervenu en vue de la libération des 46 militaires ivoiriens, après avoir reçu la veille une délégation venue de Côte d’Ivoire comprenant notamment un homme d’affaires malien et un conseiller très écouté du président ivoirien.